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Photo du Jour-Paris : Les déchets persistent et les grévistes signent

Photo du Jour-Paris : Les déchets persistent et les grévistes signent

Paris, 19ème jour de grève des éboueurs et agents de propreté de la ville. Les grévistes sont toujours aussi remontés contre la réforme des retraites, qui les obligera à raccrocher 59 ans au lieu de 57. La capitale française n’est pas la seule à crouler sous les ordures – quelque 10 000 tonnes tout de même – beaucoup d’autres villes également…

A Paris plusieurs incinérateurs de déchets sont toujours paralysés. Face au refus catégorique de la maire Anne Hidalgo de réquisitionner les agents pour dégager les rues de la capitale le Préfet de Police est monté au front le 16 mars pour réquisitionner les éboueurs. 674 agents ont été mobilisés mais cette photo illustre le calvaire des habitants de la capitale une semaine après.

Mercredi 22 mars la mairie de Paris a estimé à 9600 tonnes les déchets qui trônent sur les trottoirs, un chiffre en hausse. “La réquisition ne change pas fondamentalement la donne malheureusement“, reconnait sur BFMTV Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris.

Un éboueur réquisitionné confesse que s’il est contraint de travailler il s’en tient au strict minimum ; il ne remplit qu’un camion-poubelle sur les deux programmés, pour cela il ne collecte pas les déchets des petites rues ou alors il ne ramasse que sur un côté de la rue. “On joue la sécurité au maximum. Dans notre quotidien, la sécurité on la laisse de côté (…), on est obligé de prendre des marches arrière en sens interdit. Mais là on joue les règles“, ajoute-t-il.

Un autre éboueur opérant pour une société privée se confie sur ses opérations escargot quand il va dans un centre d’incinération. “Ce qu’ils font c’est qu’ils ne viennent pas vider tout de suite, ils se garent, ils attendent… On les voit une heure, deux heures, trois heures (…). Ils font trainer un petit peu le truc alors qu’habituellement ces petits camions sont rapides, ils en ont pour dix minutes pour vider et repartir“, a-t-il avoué.

Voilà, c’est la réponse des grévistes au refus du président Emmanuel Macron de faire machine arrière sur sa réforme phare. Ajouté aux scènes de violences qui essaiment à Paris le dérayage des éboueurs porte un rude coup à la ville la plus visitée du monde.

 

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