On entre dans une relation pour trouver l’amour, la tendresse et l’acceptation. Mais, parfois, certains ne cherchent qu’une chose : le contrôle total sur l’autre. Psychologues et spécialistes les appellent “abuseurs”. Leurs tactiques ? Un véritable arsenal qui va de la manipulation subtile à l’intimidation, en passant par le chantage et les insultes. Alors, comment reconnaître les signaux d’alerte et éviter de se faire piéger ?
Des signaux à ne jamais ignorer
1. “Oh, mon petit cochonnet…”
Les abuseurs adorent dissimuler leurs critiques sous une couche de soi-disant “amour”. Ils vont vous affubler de surnoms soi-disant mignons comme “poupinette”, “mon gros nounours” ou encore “mon petit canard”. En surface, cela semble innocent, mais c’est leur manière de vous habituer aux humiliations. À force, vous pourriez finir par croire que vous êtes réellement stupide, paresseux ou même incompétent. Une blague ? Vraiment ?
2. “Toi, tu es toujours en retard !”
L’abuseur vous accusera constamment d’être incapable de quoi que ce soit : “tu es toujours en retard”, “tu fais tout de travers”. Et, bien sûr, cela se termine souvent par : “Heureusement que tu m’as, sinon tu serais complètement perdu(e) !” Lentement mais sûrement, ces remarques vous font douter de vos propres capacités.
3. “Oh, les autres, ce sont nos amis !”
Sous couvert d’humour, un abuseur vous ridiculise en public. Il se moque de vous devant vos amis et minimise vos protestations en disant : “Allons, c’était une blague, tout le monde a ri !”. L’idée ? Vous faire perdre toute confiance en vous, tout en vous isolant socialement.
4. “Avec ce maquillage, tu vas au cirque ? Relax, je blague !”
Humour douteux, sarcasme mordant, remarques insultantes déguisées en plaisanterie… L’abuseur aime vous déstabiliser, puis vous accuser d’être trop sensible si vous réagissez. Comme ça, il peut continuer à vous écraser tout en gardant un air innocent.
5. “Les autres, à ton âge, gagnent des millions.”
Les compliments et les félicitations ? Jamais chez un abuseur. Vous décrochez une promotion ? “Ah, enfin ! C’était pas trop tôt !”. Vous avez fini un projet important ? “C’est bien, mais tu aurais pu faire mieux.” Résultat : vous ne ressentez plus de fierté pour vos propres succès.
6. “Ne gaspille pas ton temps avec ça !”
Si vous avez des hobbies ou des centres d’intérêt, attendez-vous à ce qu’ils soient dénigrés. Le but ? Vous couper de tout ce qui n’est pas lié à lui ou elle, pour mieux vous contrôler.
La tentation du contrôle
7. “T’es où ? Pourquoi tu ne réponds pas tout de suite ?”
L’abuseur a besoin de tout savoir sur vos faits et gestes. Il exige des comptes-rendus de vos déplacements, vous assomme de messages et d’appels incessants. Peut même vous traquer via des applications mobiles. Ça ne va pas s’arrêter là : bientôt, vous aurez l’impression de marcher constamment sur des œufs.
8. “Oui, je lis tes messages. Et alors ?”
Il fouille dans vos messages, écoute vos appels, et n’a aucun scrupule à demander vos mots de passe. Son excuse ? “Si tu n’as rien à cacher, tu ne devrais pas avoir de problème.”
9. “On parle de NOS finances, là.”
Qu’il s’agisse d’argent ou de prise de décisions, l’abuseur se permet d’agir dans votre dos sans consulter votre avis. Dépenses, rendez-vous annulés, invitations refusées… comme si vos pensées et désirs n’avaient aucune importance.
10. “Non, je ne te donnerai pas d’argent pour ça !”
S’il contrôle les finances, il vous fait des “cadeaux” conditionnés à votre bon comportement. Même si vous travaillez et êtes indépendant(e) financièrement, il vous impose des restrictions ou prend possession de vos comptes.
11. “Où est mon dîner ? Allez, dépêche !”
De charmant et aimant, l’abuseur se transforme en commandant. Il attend de vous une obéissance absolue et un service irréprochable. Plus d’ordres que d’amour.
12. “C’est TOI qui me pousses à bout !”
Vous finissez par marcher sur des œufs pour éviter de déclencher une énième explosion de colère. Car, avec lui ou elle, la moindre contrariété peut tourner au drame.
L’art de manipuler la culpabilité
13. “Comment peux-tu me faire ça ?!”
Que vous souriiez à un(e) collègue ou que vous alliez à un dîner entre amis, vous serez accusé(e) de tous les maux. Il vous suit à la trace et vous oblige à rendre des comptes pour tout et n’importe quoi.
14. “Je fais tant pour toi, et toi, tu…”
Il adore jouer la carte de la victime. S’il y a un problème, c’est forcément de votre faute. En gros, il vous en veut pour tout et ne veut surtout pas assumer sa part de responsabilité.
15. «Je vois bien que tu flirtes !»
La victime d’un abuseur peut être accusée d’infidélité à tout moment, même si elle n’en a pas conscience. Un sourire à une serveuse ? Évidemment, c’était pour draguer. Assisté à un événement d’entreprise en portant une belle robe ? Ah, c’est uniquement pour attirer le regard des hommes du bureau.
Le « traître » peut être surveillé, obligé de se justifier pour chaque regard, chaque soupir ou chaque sourire, chaque minute de retard – comme s’il était réellement coupable. Et ce, sans parler des cris, des disputes et des scènes, y compris en public.
16. « N’as-tu pas honte ?! »
Si le comportement de la victime ne répond pas aux attentes de son partenaire, on ne manquera pas de lui dire à quel point elle est indigne et a déçu une si bonne personne. Cela se fera, par exemple, à travers de longs discours moralisateurs et des réprimandes.
Isoler et dévaloriser : sa spécialité
17. “Je m’occupe de ça, tu ne sauras jamais bien le faire.”
L’abuseur vous traite comme un enfant qui doit être guidé. Il veut que vous dépendiez totalement de lui, et pour cela, il ne doit pas vous laisser une once d’autonomie.
18. “On passe trop de temps avec tes amis.”
L’abuseur vous coupe progressivement de votre entourage. Pourquoi ? Parce que vos proches pourraient finir par vous ouvrir les yeux sur sa véritable nature.
19. “Je ne veux plus te parler.”
Il peut disparaître pendant des jours, ignorer vos messages, pour mieux vous pousser à bout et vous faire culpabiliser. Puis il revient comme une fleur, prêt à recommencer le cycle.
20. «Tu pleures ? Eh bien, tant pis»
Ne vous attendez pas à de la chaleur et du soutien sincères de la part d’un manipulateur. Si le partenaire est bouleversé et traverse des moments difficiles, l’abuseur peut facilement l’ignorer, faire semblant de ne rien remarquer ou affirmer que l’autre n’a pas le droit de ressentir ce qu’il ressent. L’abuseur fait tout pour que sa victime se sente insignifiante et inutile.
21. «Bof ! Ce sont vraiment des problèmes, ça ?»
La victime confie à son partenaire quelque chose d’important pour elle, partage ses préoccupations, mais lui montre clairement que ce sont des bêtises. Ce comportement est appelé dévalorisation. Il peut blesser profondément et ébranler le sentiment de valeur personnelle.
La dévalorisation peut se manifester non seulement verbalement. Elle peut aussi se traduire par des gestes comme rouler des yeux, soupirer ou claquer la langue.
22. «Tu prends tout trop à cœur»
Ces phrases peuvent être des signes de gaslighting – une manipulation qui vise à convaincre la victime de son inadéquation. Cela consiste à la faire croire qu’elle est trop sensible ou qu’elle invente des choses qui n’existent pas. Les phrases typiques d’un « gaslighter » sont : « Tu exagères », « Tu as dû te l’imaginer », « Pas la peine de t’énerver comme ça », « Pourquoi inventes-tu tout ça ? ».
Si l’abuseur est acculé par des preuves irréfutables, il continuera à nier jusqu’au bout qu’il vous a insulté, frappé, surveillé ou caché de l’argent. Ou il entrera dans une colère noire en prétendant que c’est la victime qui l’a poussé à commettre ces actes, et donc qu’elle en est responsable. Tout cela a pour but de déstabiliser le partenaire et d’obtenir sa soumission.
Ce qu’il faut retenir
Un abuseur use et abuse de diverses tactiques pour prendre le contrôle. Reconnaître ces signes, c’est déjà reprendre une part de ce pouvoir. Ne minimisez pas les signaux d’alarme et surtout, écoutez votre instinct. Vous méritez bien plus qu’une relation toxique. Fuyons, tant qu’il est encore temps !
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