Les entreprises actives en Afrique subsaharienne sont globalement moins nombreuses à avoir intégré l’intelligence artificielle (IA) générative que leurs homologues à l’échelle mondiale.
C’est ce qui ressort d’un rapport publié le 30 mai dernier par le cabinet d’audit et de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC). Selon ce rapport, basé sur une enquête réalisée auprès de 380 chefs d’entreprise opérant dans la région, seulement 27 % des patrons africains déclarent que leur entreprise a déjà adopté l’IA générative, contre une moyenne mondiale de 32 %.
Des attentes élevées pour l’avenir
Malgré ce retard, le rapport montre que les perspectives sont encourageantes. En effet, 51 % des dirigeants africains s’attendent à ce que l’IA générative augmente l’intensité concurrentielle dans leur secteur d’activité durant les trois prochaines années. Cette anticipation est due à la capacité de l’IA à favoriser l’entrée sur le marché de nouveaux acteurs, l’apparition de produits innovants et l’émergence de nouvelles approches tarifaires.
L’impact de l’IA générative sur les entreprises africaines ne s’arrêtera pas là. 61 % des répondants estiment que cette technologie modifiera considérablement la façon dont leur entreprise crée, délivre et capte de la valeur au cours des trois prochaines années. De plus, 51 % prévoient que l’IA générative améliorera la qualité des produits et services offerts aux consommateurs.
Des réductions d’effectifs à prévoir
Toutefois, l’adoption croissante de l’IA générative suscite également des appréhensions, notamment en ce qui concerne l’emploi. Environ 21 % des dirigeants sondés s’attendent à des réductions d’effectifs dues à cette technologie, contre 25 % au niveau mondial. Cette préoccupation est partagée par les travailleurs, qui voient dans l’IA une menace potentielle pour leur emploi.
Le rapport de PwC met également en lumière un autre enjeu crucial pour les entreprises africaines : la viabilité économique à long terme. Environ 40 % des dirigeants pensent que leur entreprise ne serait pas économiquement viable d’ici une décennie si elle se maintenait dans sa trajectoire actuelle de transformation. Ce taux grimpe à 57 % sur un horizon de plus de dix ans, soulignant ainsi la nécessité d’accélérer la réinvention des modèles d’affaires des entreprises opérant au sud du Sahara.
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