Un rapport récent de la Banque mondiale met en lumière les menaces qui pèsent sur le secteur du tourisme côtier au Maroc, un pilier de l’économie nationale.
Selon cette étude, jusqu’à 32% des emplois dans ce domaine pourraient disparaître d’ici 2035 en raison des effets du changement climatique. Cette situation soulève des inquiétudes quant à l’avenir de milliers de travailleurs et à la viabilité d’une industrie qui représente environ 30 % de l’activité touristique totale du pays.
Les impacts du changement climatique sur le littoral
Le littoral marocain est particulièrement vulnérable aux changements climatiques, avec des phénomènes tels que l’érosion côtière, les vagues de chaleur et les sécheresses qui se multiplient.
Entre 1984 et 2016, l’érosion côtière a atteint une moyenne de 14 centimètres par an sur la côte méditerranéenne et 12 centimètres sur la côte atlantique, soit le double de la moyenne mondiale. Ces conditions extrêmes pourraient entraîner une baisse significative des arrivées touristiques, estimée entre 8 et 18 %. Les hôtels et restaurants, qui dépendent fortement des flux touristiques, pourraient connaître des pertes d’emplois allant jusqu’à 32 %.
Des mesures urgentes à envisager
Pour faire face à cette menace, il est impératif que le gouvernement marocain mette en place des mesures de résilience climatique. La Banque mondiale propose plusieurs recommandations, notamment l’amélioration des infrastructures touristiques pour les rendre plus adaptées aux nouvelles conditions climatiques.
Le soutien à la transformation des petites et moyennes entreprises dans le secteur du tourisme côtier est également essentiel. Des initiatives telles que la restauration des forêts côtières et la stabilisation des dunes sont nécessaires pour protéger le littoral et garantir la pérennité de l’industrie.
L’avenir du tourisme côtier marocain dépendra donc d’une action concertée entre les autorités publiques et les acteurs privés. En renforçant la résilience face aux aléas climatiques et en adaptant l’offre touristique aux nouvelles réalités environnementales, il sera possible de préserver non seulement les emplois existants mais aussi d’assurer un développement durable pour cette industrie vitale. Le temps presse pour agir avant que les conséquences ne deviennent irréversibles.
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