L’économie chinoise n’en finit pas de dévisser, plombée entre autres par une crise sans précédent du secteur immobilier. Jusqu’ici le gouvernement central se refusait à piocher dans ses caisses pour renflouer l’immobilier (comme il le fait avec l’automobile par exemple, ce qui ulcère les Occidentaux). Pékin a cédé face au risque d’aggravation du recul de la deuxième économie du monde. Après 3 ans de vaches maigres le gouvernement a dégainé ce vendredi 17 mai un méga plan pour relancer l’achat des logements invendus.
Tout faire pour faciliter l’accès à la propriété, c’est le nouveau credo des autorités. Il s’agit avant tout de rogner sérieusement l’apport minimum imposé pour l’acquérir un premier logement. Le deuxième axe est le rachat, par les autorités locales, à des prix raisonnables, des logements invendus ou ceux qui n’ont pas encore été réceptionnés. Pour épauler les pouvoirs locaux et les particuliers la Banque centrale va débourser 300 milliards de yuans (38 milliards d’euros), pour des crédits à taux faibles.
Le président Xi Jinping, manifestement angoissé par cette crise qui s’éternise, a donc décidé d’user de l’artillerie lourde pour sortir du trou le secteur immobilier. Reste à savoir si cela suffira à vaincre la frilosité des acheteurs. Depuis 2020, date à laquelle le gouvernement a décidé de serrer la vis sur les prêts, beaucoup de promoteurs immobiliers ont été précipités dans les affres de la faillite. Et derrière c’est toute l’économie qui a trinqué.
L’investissement de manière globale a été durement impacté par la panique qui sévit dans l’immobilier. Donc sur ce coup c’est “quitte ou double” pour le gouvernement. Soit cet investissement public colossal donne des résultats spectaculaires, soit ça casse. Ce qui est certain c’est que les dernières données officielles publiées ce vendredi indiquent que les ventes de logements ont encore chuté en avril dernier. On saura très vite si la potion magique de Jinping fonctionne…
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