Dans un tournant tragique des événements, l’Iran a perdu son président Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère survenu ce dimanche.
Selon les médias locaux, ce drame a propulsé le premier vice-président, Mohammad Mokhbér, au devant de la scène politique iranienne en tant que président par intérim, conformément aux dispositions constitutionnelles du pays.
Un successeur désigné par la Constitution
L’article 131 de la Constitution de la République islamique d’Iran établit clairement les conditions dans lesquelles le premier vice-président peut endosser les responsabilités présidentielles.
Dans les cas de décès, de destitution, de démission, d’absence, ou de maladie prolongée du président, le premier vice-président est tenu d’assumer les fonctions de ce dernier.
Ce rôle nécessite l’approbation du Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, qui détient l’autorité ultime dans le pays.
Qui est Mohammad Mokhbér ?
Agé de 68 ans, Mohammad Mokhbér n’est pas un nouveau venu sur la scène politique iranienne.
Originaire de Dezfoul dans la province du Khouzestan, il a longtemps été actif tant dans l’administration publique que dans le secteur privé avant de rejoindre le cercle restreint du pouvoir en tant que premier vice-président en août 2021, après l’élection présidentielle qui a vu Raïssi prendre les rênes du pays.
Mokhbér a également dirigé la Fondation de l’ordre de l’Imam (Setad), une puissante organisation créée à la fin des années 1980 pour gérer les propriétés confisquées après la Révolution islamique.
Sous sa houlette, Setad est devenu un conglomérat économique d’État influent, actif dans de nombreux secteurs, y compris la santé.
Une période de transition délicate
Le futur président par intérim hérite d’un rôle complexe à un moment crucial. Il doit non seulement assurer la continuité de l’État, mais aussi préparer le pays à une nouvelle élection présidentielle qui, selon la loi, doit se tenir dans un délai de cinquante jours.
Ce scrutin sera observé de près, tant sur la scène nationale qu’internationale, notamment en raison des tensions politiques internes et des défis auxquels l’Iran est confronté sur la scène mondiale.
L’accident tragique de Raïssi et la transition soudaine vers un nouveau leadership pourraient marquer un tournant dans la politique iranienne, avec des répercussions potentielles sur ses relations internationales et sa politique intérieure.
La manière dont Mokhbér gérera cette période intérimaire pourrait bien définir l’avenir politique immédiat de l’Iran.
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires