A la une

France-Législatives : Macron a atteint son premier objectif, la droite implose, le président est viré…

France-Législatives : Macron a atteint son premier objectif, la droite implose, le président est viré…

Clarification” des postures et positions face à la bourrasque de l’extrême droite, avait argué le président Emmanuel Macron pour justifier la dissolution de l’Assemblée nationale et la redistribution des cartes – législatives anticipées -; le premier fait politique majeur après cette annonce est spectaculaire. Pour avoir décidé unilatéralement de faire alliance avec l’extrême droite afin de sauver sa peau et celle des autres députés le patron de la droite (Les Républicains, LR), Éric Ciotti, a été viré du parti par le Bureau politique. La décision a été prise “à l’unanimité” ce mercredi 12 juin…

Annie Génevard, secrétaire générale du mouvement et François-Xavier Bellamy, vice-président et tête de liste aux élections européennes de dimanche dernier, ont été désignés pour assurer l’intérim. Depuis qu’il a fait cette sortie fracassante hier mardi les clameurs fusent chez LR ; tous les cadres du parti, à commencer par le président du Sénat Gérard Larcher et les chefs des députés des deux Chambres, ont publiquement lâché Ciotti. Sa position dans sa famille est vite devenue intenable. Il n’a même pas fait le déplacement pour se défendre à la réunion du Bureau, dans le VIIe arrondissement de Paris.

Il n’y a pas de place pour les traîtres et les putschs à la Poutine“, a clamé l’ex-candidate de la droite à la présidentielle et présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, avant même le début des débats. Presque tous les dignitaires du parti gaulliste ont appelé à la destitution du député des Alpes-Maritimes. Et ils ont débarqué en même temps pour prononcer la sentence : Larcher, le président du groupe parlementaire Olivier Marleix, Laurent Wauquiez, dont le nom est sur toutes les lèvres pour la présidentielle de 2027, etc.

Ils n’ont laissé aucune chance à Ciotti, même si ce dernier se battra bec et ongles pour se maintenir. Il remet en cause la légitimité de son éviction, orchestrée d’après lui “en violation flagrante (des) statuts” du parti et qui n’a donc “aucune valeur juridique“. Rappelons que la veille il avait martelé que “seuls les militants pourraient (lui) enlever” son poste, qu’il a arraché in extremis fin 2022. Le président de la République l’a bien enfoncé en l’accusant d’avoir signé “un pacte du diable“.

La guerre est déclarée dans les rangs de la droite. Le désormais ex-président LR a ordonné la fermeture du siège du parti, dans les environs du Palais Bourbon. En face les troupes s’organisent : “Les Républicains présenteront des candidats dans toutes les circonscriptions, y compris la sienne [celle d’Éric Ciotti]” dans les Alpes-Maritimes, a asséné Olivier Marleix…

Rappelons que la liste de Ciotti n’a pas pu faire mieux que 5e aux européennes, dans sa propre région, ce qui sans doute l’a convaincu qu’il faut filer de toute urgence vers Marine Le Pen et Jordan Bardella pour le sauver d’un naufrage fatal aux législatives du 30 juin. Une aventure personnelle, dans le mépris total des valeurs forgées par le général de Gaulle et portées haut par le président Jacques Chirac aux élections de 2002 : Aucun compromis ou compromission avec l’extrême droite.  

Ciotti a dernièrement multiplié les sorties de route sur l’immigration, avec des débordements sur les Algériens que ne renieraient pas Le Pen et Bardella. Donc la logique voudrait que l’ex-patron de la droite rejoigne officiellement les rangs de l’extrême droite, comme l’ont fait Thierry Mariani et Sébastien Chenu…

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut