Le conflit entre Israël et Gaza, qui dure depuis le 7 octobre 2024, continue de bouleverser de nombreux secteurs économiques du pays, notamment le transport aérien. Selon un rapport de l’agence Bloomberg, le trafic à l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv a chuté de 43 % au cours des neuf premiers mois de l’année, mettant en lumière les graves répercussions de la guerre sur les voyages internationaux.
Une baisse drastique du nombre de passagers
Entre janvier et septembre 2024, l’aéroport Ben Gourion a accueilli 10,85 millions de passagers internationaux, contre 19,01 millions à la même période en 2023. Cette baisse significative est attribuée aux effets directs de la guerre, qui a conduit de nombreuses compagnies aériennes internationales à réduire ou à suspendre temporairement leurs services vers Israël.
Les vols en provenance et à destination d’Israël sont devenus de plus en plus rares depuis le début de l’offensive israélienne contre Gaza. La guerre, qui s’est progressivement étendue au Liban, a ajouté une couche supplémentaire de complexité pour les compagnies aériennes opérant dans la région. Les restrictions de vol imposées par plusieurs organismes internationaux de sécurité aérienne ont également contribué à perturber considérablement le trafic aérien.
Le rôle accru des compagnies aériennes israéliennes
Face à ces défis, un nombre croissant de passagers ont choisi de voyager avec des compagnies aériennes israéliennes. Ces dernières ont enregistré une hausse de 25 % de leur activité en raison de la réduction des services des compagnies étrangères. Cela montre un certain dynamisme dans le secteur aérien israélien, bien que cette croissance ne suffise pas à compenser la perte globale de passagers étrangers.
Recommandations de sécurité et routes détournées
L’Agence de sécurité aérienne de l’Union européenne a renouvelé ses recommandations, conseillant aux compagnies aériennes d’éviter l’espace aérien israélien et libanais, une précaution qui s’impose face à l’escalade du conflit. En conséquence, de nombreuses compagnies aériennes ont modifié leurs itinéraires, contournant les zones à risque en empruntant les espaces aériens d’autres pays. Ce détour entraîne des coûts supplémentaires pour les compagnies, allonge les temps de vol et limite la capacité d’accueil des passagers.
Des pertes massives pour le secteur touristique
En parallèle à la chute du trafic aérien, le secteur touristique en Israël subit des pertes colossales. La guerre a coûté au tourisme international et domestique près de 19,5 milliards de shekels (5,25 milliards de dollars) en un an, selon les chiffres publiés par le Jerusalem Post à la fin du mois dernier.
Les pertes pour le tourisme international s’élèvent à 18,7 milliards de shekels (5,04 milliards de dollars), tandis que le tourisme local, principalement affecté dans le nord du pays, a perdu 756 millions de shekels (204 millions de dollars).
Ces pertes mettent en lumière l’impact économique dramatique de la guerre, qui affecte aussi bien les petites entreprises locales que les grandes infrastructures touristiques. Le secteur, autrefois l’un des piliers de l’économie israélienne, fait désormais face à des défis inédits pour se redresser.
Perspectives d’avenir
Alors que la situation géopolitique reste incertaine, les prévisions économiques pour Israël sont sombres. Le ralentissement du trafic aérien, combiné aux pertes dans le secteur touristique, pourrait avoir des conséquences durables sur l’économie du pays.
Pour l’heure, les compagnies aériennes et les autorités israéliennes tentent d’atténuer les effets du conflit, mais le retour à la normale semble encore loin, tant que le climat de sécurité ne s’améliore pas dans la région.
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