Economie

Philippe Salle à la tête d’Atos : Un défi de taille pour restructurer le géant technologique français

Philippe Salle à la tête d’Atos : Un défi de taille pour restructurer le géant technologique français

Philippe Salle nommé président d’Atos avant de prendre la direction générale en 2025

Le groupe informatique Atos, ancien fleuron de la technologie française, a officiellement nommé Philippe Salle à la présidence de son conseil d’administration ce 15 octobre 2024.

Il succédera à Jean-Pierre Mustier, qui avait pris les commandes de l’entreprise en juillet 2024 pour mener à bien un plan de restructuration décisif. À partir de février 2025, Philippe Salle deviendra PDG d’Atos, avec pour mission de sortir le groupe de sa crise financière profonde.

Un défi majeur pour un géant en difficulté

Atos, qui emploie environ 90 000 personnes à travers le monde, est en proie à de graves difficultés financières. La société est lourdement endettée, avec une dette estimée à près de 5 milliards d’euros. Le plan de restructuration proposé, qui sera soumis au tribunal de commerce de Nanterre, prévoit un allègement de 3 milliards d’euros de dette, ainsi qu’une augmentation de capital.

Cependant, cette opération s’accompagnera d’une dilution massive de la valeur des actions d’Atos, dont le cours a déjà chuté de 90 % depuis le début de l’année, passant sous la barre de 1 euro.

Une source syndicale a qualifié cette restructuration de cruciale pour la survie de l’entreprise, déclarant : « Sans ce plan, c’est la mort de l’entreprise. »

Le parcours de Philippe Salle : Un leader expérimenté

Philippe Salle, âgé de 59ans, n’est pas étranger aux défis complexes. Il a bâti une solide carrière dans plusieurs grands groupes, dont Altran, Elior et plus récemment Emeria (anciennement Foncia). Diplômé de l’École nationale supérieure des mines de Paris et titulaire d’un MBA de la Kellogg School of Management, Philippe Salle est connu pour son expertise en restructuration d’entreprises et son leadership à travers des situations de crise.

Jean-Pierre Mustier, quant à lui, avait pris les rênes d’Atos après l’échec du rachat de la société par Onepoint et son dirigeant David Layani. Sa mission principale était d’élaborer le plan de sauvetage actuellement en cours, que Philippe Salle devra mener à son terme.

L’avenir d’Atos sous la direction de Philippe Salle

Philippe Salle sera attendu au tournant à partir de février 2025, alors qu’il devra non seulement mettre en œuvre le plan de restructuration mais aussi restaurer la confiance des investisseurs et stabiliser les opérations du groupe. Avec la publication des résultats du troisième trimestre prévue le 24 octobre, le groupe devra démontrer qu’il est capable de redresser la barre malgré les nombreux défis.

Les attentes sont élevées pour Philippe Salle, qui devra prouver sa capacité à redynamiser un groupe en pleine tourmente, tout en garantissant la pérennité d’une entreprise qui fut autrefois une figure emblématique de la technologie française.

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