Les nouvelles surtaxes imposées par les États-Unis sur les importations de plus de 60 pays sont officiellement entrées en vigueur ce mercredi 9 avril 2025, suscitant une vague de réactions diplomatiques à travers le monde. Alors que plusieurs pays cherchent à ouvrir des négociations pour échapper à ces hausses tarifaires, le président américain Donald Trump a choisi de commenter la situation dans un ton des plus provocateurs.
Lors d’un dîner privé avec des responsables du Parti républicain, le chef de la Maison-Blanche a déclaré : « Ces pays nous interpellent, ils me lèchent le cul. Ils meurent d’envie de passer un accord ». Trump a ensuite mimé avec sarcasme les requêtes diplomatiques des nations concernées : « S’il vous plaît Monsieur, passons un accord, je ferai n’importe quoi… ».
Ces propos surviennent au lendemain de l’application d’une nouvelle vague de droits de douane américains allant de 11 % à 50 %, visant principalement des partenaires majeurs tels que l’Union européenne (+20 %), le Vietnam (+46 %) ou encore la Corée du Sud et le Japon. À noter que la Chine, déjà frappée par 104 % de taxes sur ses exportations vers les États-Unis, reste au cœur de cette guerre commerciale.
Donald Trump, fidèle à son style politique iconoclaste, a toutefois indiqué que des « accords sur mesure, pas du prêt-à-porter, mais de la haute couture » pourraient être conclus, d’abord avec les alliés stratégiques. Selon son administration, plus de 50 pays ont contacté la Maison-Blanche pour demander des négociations.
Le ministre des Finances américain, Scott Bessent, a déclaré que « les discussions seraient évaluées sur la base de leur crédibilité » et que les États-Unis ne comptent pas accorder de concessions gratuites après « 50 ans de pratiques commerciales déséquilibrées ».
Une formule qui interroge la fonction présidentielle
Au-delà de la stratégie commerciale américaine, le langage utilisé par le président Donald Trump suscite un malaise diplomatique croissant. L’usage de l’expression « ils me lèchent le cul » — d’une vulgarité rarement assumée au plus haut niveau de l’État — tranche avec les usages diplomatiques.
Cette déclaration soulève des questions sur la décence attendue d’un chef d’État, et sur l’impact que de telles provocations peuvent avoir sur la scène internationale.
Si Trump assume ce ton comme un outil politique de rupture et de communication directe, cela n’en reste pas moins choquant pour de nombreux observateurs et partenaires. Ce style, bien qu’apprécié par une partie de sa base électorale, fragilise l’image des États-Unis à l’étranger et alimente les tensions dans un contexte déjà instable.
Dans un monde où les mots ont du poids, surtout dans les relations internationales, le choix des termes peut amplifier les crises autant qu’il pourrait les apaiser.
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