A la une

Back to basics : Zones économiques spéciales

Back to basics : Zones économiques spéciales

Dans un monde où les États rivalisent pour attirer capitaux et compétences, les zones économiques spéciales (ZES) se multiplient comme des enclaves aux règles sur mesure. 

Ces territoires, où les normes fiscales et réglementaires sont assouplies, incarnent une stratégie économique audacieuse pour doper croissance et emplois. Mais derrière les succès retentissants comme Shenzhen en Chine se cachent aussi des réalités contrastées.

Des moteurs d’attractivité aux multiples visages

Les ZES offrent un écosystème privilégié : exonérations fiscales, procédures administratives accélérées et infrastructures modernisées. En Chine, Shenzhen, autrefois modeste bourgade, est devenue un géant technologique grâce à ce statut. 

L’Inde, pionnière dès 1965 avec Kandla, a généralisé le modèle via une loi de 2005 autorisant des partenariats public-privé. Aujourd’hui, le monde en compte plus de 5 400, selon les estimations récentes.

Entre promesses et écueils

Si l’objectif affiché est de créer des emplois et transférer des technologies, les résultats restent inégaux. L’Inde illustre ces limites avec des centaines de ZES sous-utilisées, notamment au Maharashtra. 

Les conflits fonciers, comme les expropriations mal compensées, alimentent souvent des tensions sociales. Par ailleurs, l’absence de normes environnementales strictes dans certaines zones peut générer des « retombées négatives », selon l’IISD.

L’Afrique à l’heure des ZES

Le continent mise sur ces zones pour diversifier ses économies. La République démocratique du Congo a lancé quatre ZES dès 2016, combinant agro-industrie et production de matériaux de construction. 

L’UNCTAD souligne leur potentiel pour les pays en développement, à condition d’y intégrer des critères sociaux et écologiques.

Un équilibre à trouver

Les ZES reflètent une quête de compétitivité dans la mondialisation. Leur avenir dépendra de leur capacité à concilier performance économique et responsabilité sociétale, sans reproduire les schémas d’exclusion observés ailleurs. 

Comme le rappelle un rapport récent, leur réussite passe par un cadre juridique équilibré, où investisseurs et populations locales trouvent un bénéfice mutuel.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut