Economie

Accroissement de la pression fiscale en Tunisie de 10% entre 2000 et 2019 (Analyse)

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En se basant sur le dernier rapport publié par l’OCDE en collaboration avec l’Union Africaine, la pression fiscale totale (prélèvement global/ PIB) de la Tunisie a connu une augmentation de dix points de pourcentage du PIB, entre 2000 et 2019 et de huit points de pourcentage environ entre 2000 et 2020, une année qui compte des moins-values au niveau des recettes fiscales en relation avec la crise sanitaire vécue par le pays à l’instar de la communauté internationale.

La structure de l’imposition de l’année 2020 (y compris la cotisation sociale et les impôts locaux) est modifiée avec notamment une augmentation de la part des impôts directs (impôts sur les revenus et les bénéfices) ainsi que celle des cotisations sociales.

Méthodologie adoptée

Ces données sont révélées par une analyse récente du Forum Ibn Khaldoun (FIKD) qui est une think tank tunisien spécialisé dans la réalisation des études dans Le domaine de l’économie de développement en s’appuyant particulièrement sur les success stories dans le monde.

L’analyse intitulée « Données sur les prélèvements obligatoires en Tunisie, dans les pays de l’OCDE et des pays africains » note que les prélèvements obligatoires correspondent aux recettes provenant des impôts sur le revenu et les bénéfices, des taxes prélevées sur les biens et les services (TVA, droits de douane et de consommation …), des impôts sur le patrimoine (impôts locaux) ainsi que des cotisations sociales.

Expériences comparées

Comparativement aux pays de l’OCDE, la pression fiscale totale de la Tunisie en 2020 (32.5%) est proche de la moyenne des 27 pays de l’OCDE (33.6%) mais demeure bien en retrait par rapport aux trois principaux pays partenaires européens qui contribuent à plus de 60% du commerce extérieur de la Tunisie, en l’occurrence la France (44.3%), l’Italie (42.3%) et l’Allemagne (37.9%).

Enfin, la pression fiscale totale de la Tunisie de l’année 2020 (32.5%) est plus que le double de la moyenne des 30 pays africains figurant dans la publication de l’OCDE (16% en 2020). Elle dépasse, par ailleurs, largement la moyenne d’imposition aussi bien de 24 pays d’Asie – Pacifique (19.3%) que des pays de l’Amérique latine et des Caraïbes (21.9%), précise l’analyse du FIKD.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek