En dépit de la manne céleste qui est tombée ces derniers mois sur le sol algérien, même dans le désert (le Sahara), il faut préparer l’avenir. Le réchauffement climatique et son corollaire – sécheresse et stress hydrique – ne sont pas un épiphénomène passager, ils s’inscrivent dans la durée. L’Algérie a décidé de frapper fort dans le dessalement de l’eau de mer pour faire face à la problématique de la demande croissante, que ce soit pour les usages domestiques, les grandes ambitions agricoles nationales ou pour répondre aux besoins des industriels.
Il faut une réponse rapide et massive, Alger s’en donne les moyens. Le groupe Sonatrach a réceptionné un nouveau lot d’équipements dédiés à l’installation de 5 stations de dessalement d’eau de mer. Le tournant majeur a été opéré en 2022 et depuis le pays accélère pour garantir sa sécurité hydrique, la première des batailles, celle sans laquelle il est illusoire de se projeter vers l’avenir ou de parler économie.
Ces stations à terme auront une capacité globale de 1,5 million de mètres cubes d’eau par jour, un pas décisif pour l’approvisionnement en eau potable, surtout pour les régions critiques comme les zones côtières. Pour s’assurer que ces projets essentiels seront livrés dans les délais la Sonatrach a établi un pont aérien en sollicitant le plus gros avion-cargo du monde, l’Antonov AN-124, un appareil ukrainien.
Ce pont aérien donne la possibilité d’acheminer directement les équipements vers les sites de construction en un temps très court, ce qui permet d’accélérer tout le projet. La dernière cargaison a atterri à l’aéroport international Houari Boumediene, elle pesait 49 tonnes, du matériel composé entre autres de stations isolées au gaz (GIS). La marchandise a été réceptionnée par des émissaires des filiales de Sonatrach, l’Algerian Energy Company (AEC) et la Société algérienne de réalisation de projets industriels (SARPI).
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