Le projet de loi des finances (PLF) 2025 égraine les nouvelles mesures, mais pour les Tunisiens – les Algériens aussi – qui faisaient leur beurre en profitant des largesses du pays voisin et frère les nouvelles ne sont pas bonnes. Les désagréments commencent par une taxe additionnelle sur le carburant au niveau des frontières. Et ce n’est pas tout…
Tout ce qui est métal précieux – argent, or, platine – va flamber, sur tout le territoire algérien, au grand dam des opérateurs clandestins qui réalisaient des marges très confortables en traficotant des deux côtés de la frontière. Dès l’année prochaine la musique va changer, aussi bien pour les visiteurs par voie terrestre que pour les fabricants et acheteurs de bijoux.
Pour les plus récalcitrants il leur reste l’avion, mais tout le monde sait qu’il est impossible de s’autoriser ces choses dans les aéroports. Idem pour le train Algérie-Tunisie, lequel a considérablement serré la vis. Donc pour faire simple toutes les potes seront fermées… sauf si on paye les taxes édictées, des taxes prohibitives qui rognent les marges bénéficiaires de ceux qui traficotent.
On vous parlait en janvier 2023 de la fin des haricots pour les véhicules bourrés de produits algériens et des mesures draconiennes prises en mars de la même année contre les contrebandiers de tous bords, ces nouvelles dispositions dans le PLF sont le 3e étage de la fusée et sans doute pas le dernier. Le gouvernement est décidé à reprendre en main certains marchés, à rétablir l’équilibre des finances publiques et à rationaliser l’usage des ressources énergétiques du pays, et qui peut le reprocher aux autorités?
Concrètement dans le cadre du PLF 2025 une nouvelle loi pourrait s’abattre sur les voyageurs quittant le sol algérien pour rallier la Tunisie par les frontières terrestres. Il est question de leur appliquer une taxe sur la consommation de carburant dès l’année prochaine. Cette nouvelle imposition sera étalonnée par les services des impôts ou des douanes. Ce qu’on sait c’est qu’elle concernera chaque sortie de véhicule, quel que soit son modèle…
Par ailleurs on a appris que ce prélèvement pourra se faire à l’avance ou au moment de traverser les frontières, la même procédure que celle instaurée pour le droit de timbre. A noter que cette nouvelle mesure, qui fera beaucoup jaser – surtout en Tunisie -, se rapporte à l’article 125 du PLF 2025, lequel amendera les dispositions de la loi N° 16-20, en place depuis 2020.
Si la révision est adoptée par le Parlement – ce qui est hautement probable – voici le menu de 2025 pour les métaux précieux : l’or passera de 80 à 200 DA le gramme, l’argent de 1,5 à 2,5 DA par gramme et le platine de 200 à 300 DA. Donc ça monte et pas peu.
Par ailleurs la mesure a prévu des variations en fonction du poids des objets. Par exemple la taxe sera majorée de 6 à 30 DA pour chaque décagramme sur l’or ; la taxe pour les bijoux en argent passera de 4 à 10 DA par hectogramme ; le platine passera d’une taxe de 12 à 50 DA par décagramme…
Que se passe-t-il en Tunisie?
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