L’Algérie ne se satisfera pas d’être la première puissance de feu du continent africain, elle veut rivaliser avec les ténors mondiaux. Les 23 milliards de dollars qu’Alger va décaisser en 2023 pour s’armer vont dans ce sens. Il est maintenant question de muscler les forces navales. L’entreprise algérienne ECRN (Établissement de construction et de réparation navale) a même approché le groupe industriel italien Fincantieri pour monter un programme commun de construction navale…
Le projet a été déballé fin novembre dernier, lors du 13e comité bilatéral italo-algérien mais c’est hier mardi 13 décembre qu’il a été ébruité par le site spécialisé Shephard News. Le ministère italien de la Défense a reconnu, dans un communiqué, que cet accord permettrait à l’Algérie d’acquérir de solides bases techniques et managériales en matière de construction navale.
A noter que pour Alger la chose n’est pas complètement nouvelle puisqu’il utilise déjà de nombreux navires italiens, surtout des chasseurs de mines et le LPD Kalaat Béni Abbès. Mais de là à passer à la construction navale, c’est une toute autre dimension pour les Algériens.
Jusqu’ici la Chine et la Russie étaient les premiers fournisseurs d’Alger pour les navires de guerre (sous-marins, corvettes et frégates), mais la porte du marché européen n’avait pas été fermée, notamment avec le LPD italien et les deux frégates MEKO A-200AN allemands. Les fabricants européens devraient monter en puissance prochainement dans la modernisation de la flotte algérienne. Et l’Italie, un solide partenaire dans moult domaines, sera en pole position.
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