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Algérie : Tebboune confirme le seuil des 400 milliards de dollars de PIB en 2027, et ce n’est pas tout…

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Comme il l’avait fait le 31 mars dernier le chef de l’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, a donné le cap en s’adressant à la jeunesse. Le président de la République a célébré hier dimanche 19 mai la Journée Nationale de l’Etudiant, aux côtes des jeunes, au pôle technologique de Sidi Abdallah. «Sans démagogie, l’argent c’est rien quand il s’agit de développer le pays», a répondu Tebboune à un étudiant qui l’a questionné sur les financements affectés aux projets innovants initiés par les étudiants fraîchement diplômés, des fonds qu’il juge insuffisants…

Le soutien apporté aux universitaires est impérieux dans la mesure où leur action peut entraîner les autres secteurs. «Tous les moyens sont disponibles ou nous les rendrons disponibles (…). Nous sommes à votre service, c’est à travers vos efforts que nous servons le pays», a assuré le président Tebboune devant les étudiants, enseignants et hauts fonctionnaires qui étaient dans la salle de conférences dernier cri du nouveau pôle universitaire d’excellence inauguré hier.

Cette fois le chef de l’Etat ne s’est pas appesanti sur les prouesses économiques du pays, comme il l’a fait les 1ᵉʳ et 8 mai derniers, il s’est borné à marteler que 2027 sera «une année décisive», l’année du bouclage de la numérisation et de la vraie industrialisation, après «la désertification industrielle» qui a fortement rogné la place de l’industrie dans le PIB de l’Algérie, la faisant passer de 18% dans les années 1960-1970 à 3 ou 4%…

Par ailleurs il a réaffirmé, après la sortie du ministre des Finances, que le PIB (produit intérieur brut) du pays explosera en 2027, au-delà de 400 milliards de dollars. Ce qui fera de l’Algérie «un pays émergent», et «ce n’est même pas difficile», de l’avis du président, qui fait le pari d’«une autre Algérie où rien n’est impossible». Dans ce sens Tebboune s’engage à «donner une première chance à tous» et de «ne pas laisser tomber un seul Algérien».

Il s’est engagé à maintenir la dynamique de l’Etat en matière de logement, à hausser davantage le pouvoir d’achat, «y compris des femmes au foyer».

Après une courte allocution place au débat avec les jeunes, autour de leurs préoccupations. A l’occasion le président de la République a magnifié la trajectoire de l’université algérienne : 600 à 700 étudiants en 1962, présentement 1 650 000, 72 500 enseignants, 115 universités et centres universitaires, 30 centres de recherche, 2250 chercheurs. Il a souligné les résultats des universités du pays, parmi les premières au Maghreb, dans le monde arabe et en Afrique…

Maintenant cap sur «l’universalité» et «l’excellence». Le pôle technologique de Sidi Abdallah, niché aux abords de Zeralda, dans l’ouest d’Alger, est un des jalons de cette nouvelle politique. Le bâtiment est installé sur une superficie totale de 87 hectares, il comprend une kyrielle d’écoles supérieures spécialisées dans les technologies les plus avancées : intelligence artificielle, nano-technologies, systèmes autonomes, mathématiques, cybersécurité… Le complexe porte le nom du martyr Abdelhamid Ihaddaden.

«J’inaugure avec vous un second souffle pour l’université algérienne», a déclaré le président Tebboune devant les étudiants. Ces derniers lui ont soumis leurs doléances, il a redit la volonté des pouvoirs publics de se mettre au service de tous, d’écouter tout le monde et de ne rien entreprendre sans impliquer les concernés. Il a illustré son propos par le maintien du système LMD ou le retour du système classique, la réforme des œuvres universitaires, etc. «Apportez vos propositions», a dit le président en direction des étudiants.

Il a salué au passage les politiques publiques en Algérie, lesquelles font beaucoup pour les étudiants, beaucoup plus que la plupart des pays, comme par exemple les tarifs de certaines prestations (cantine, transport…) qui n’ont pas bougé depuis plusieurs décennies. Mais en retour il demande aux jeunes de respecter la part du contrat moral qui les lie à la patrie. Tebboune a évoqué le cas des étudiants en médecine…

Il leur fait savoir qu’il est prêt à répondre favorablement à leur demande sur la majoration des bourses, mais à une condition : qu’ils ne filent pas à l’étranger dès qu’ils décrochent leurs diplômes, alors que l’Algérie est frappée par l’exode massif de ses médecins. «L’aspect matériel est important, mais ce n’est pas tout. La liberté de circuler et de voyager est garantie mais le pays est prioritaire», a asséné le président de la République.

Sur ce sujet il a tenu à rappeler les actes posés par le chahid Mostefa Benboulaid, qui a vendu ses biens pour financer la Révolution.

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