Les drones ont pris une place centrale dans les conflits armés. Ces petits bijoux technologiques sont de plus en plus perfectionnés, avec des charges explosives de plus en plus volumineuses tout en échappant aux défenses aériennes. L’Algérie a frappé un grand coup en fabricant une merveille qui a tapé dans l’œil des spécialistes de la Défense. Le drone a été classé par les 10 meilleurs au monde par 2 sites spécialisés qui font autorité en la matière, un américain et un français.
«S’adapter en permanence aux évolutions technologiques militaires est un besoin impérieux dicté par la conjoncture actuelle marquée par l’usage grandissant des drones dans la guerre», avait déclaré l’année dernière le Général d’Armée Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP). Des propos à mettre en relation avec la hausse exponentielle des dépenses militaires de l’Algérie, leader et de très loin en Afrique.
Le drone de combat El-Djazaïr 54 est le produit de cette orientation stratégique, dans une conjoncture mondiale tourmentée. Le site américain “Army Technology” l’a classé parmi les 10 drones militaires les plus puissants de la planète. Algérie a gagné sa place par les ténors des systèmes aériens sans pilote.
Dérivé du Yabhon United 40, ce drone bimoteur frappe d’abord par ses mensurations : une envergure de 20 mètres pour une longueur de 13 mètres. Cette masse lui permet d’embarquer jusqu’à 1500 kg de charge utile – comprenez des explosifs -, ce qui le rend dévastateur en situation de combat. Ce sont des ingénieurs et techniciens algériens qui ont développé ce projet, en améliorant le modèle original.
Les versions El-Djazaïr 54 et 55 ont tellement innové que pour les experts ils sont plus efficaces que le modèle de base, tous les tests l’ont démontré. L’armée s’en est même servie lors d’opérations sur le terrain, pour détruire des caches terroristes. Ils donnent également d’excellents résultats dans la surveillance et la reconnaissance, surtout le 54.
Équipé d’un radar à synthèse d’ouverture (SAR) et d’un sonar, il peut détecter des cibles terrestres et maritimes avec une grande précision. Il dispose d’une autonomie de 120 heures, ce qui en fait un précieux outil pour les missions de surveillance maritime et même dans le combat sous-marin.
“Army Technology” a mis El-Djazaïr 54 à la 6e position dans le TOP 10 mondial, le site “Force Militaire” l’a également mis dans son classement des 10 meilleurs drones de combat de la planète. Non seulement cette merveille est un dispositif clé dans la sécurisation et la souveraineté du territoire algérien, mais en plus elle ouvre des horizons à l’international en matière de partenariats (exportation, transferts de technologies…).
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires