C’est une prouesse qui compte et surtout illustre la montée en puissance de l’industrie locale, après les exploits dans la production de ciment (2e exportateur mondial de clinker). Désormais les huiles de moteurs fabriquées en Algérie, par des sociétés locales, peuvent prétendre concurrencer les toutes meilleures dans le monde. La cote de l’entreprise algérienne Petro Baraka, domiciliée dans la wilaya de Biskra, monte auprès de grandes marques de voitures ; la dernière en date est le géant allemand Mercedes. Le ténor mondial certifie et recommande les huiles élaborées en Algérie…
Dans la palette des lubrifiants automobiles produits localement deux huiles ont été «homologuées» par Mercedes pour vidanger les moteurs des véhicules de la marque. Sur son site Web le fabricant allemand précise que l’huile 229.52 SAE 5w-30, qui englobe les deux types conçus en Algérie (pour les moteurs à essence et diesel), «a été conçue spécifiquement pour les véhicules Mercedes-Benz»…
«Elle a été développée pour garantir que votre moteur fonctionne en douceur et avec l’efficacité Mercedes-Benz. C’est la seule huile recommandée par les experts qui ont construit votre moteur», ajoute la même source. Au sujet de l’homologation de ces lubrifiants par la maison-mère le directeur technique de la Sarl GMS, distributeur officiel de l’allemand en Algérie, confirme qu’ils sont bel et bien homologués et certifiés…
Il a ajouté, sur les réseaux sociaux, que tous les produits utilisés par GMS sont homologués et certifiés. «Nous sommes contrôlés chaque trois mois par un audit en ligne, dans lequel nous sommes tenus de fournir des preuves et des certifications que nous travaillons uniquement avec des produits originaux, que ce soit en pièce, en huile…», a-t-il assuré.
Concernant les lubrifiants de Petro Baraka, notamment l’huile 5w30, il déclare les avoir testés lui-même «sur sa propre voiture équipée d’un moteur 651, réputé pour sa consommation d’huile. Et le résultat sur la différence de consommation par rapport à d’autres huiles m’a étonnée», a-t-il dit.
Les propriétaires de berlines de luxe allemandes ont donc là des huiles de qualité supérieure produites localement et qui sont beaucoup moins onéreuses que les lubrifiants importés. Sur le plan macroéconomique cette consommation locale a un effet positif sur la balance commerciale, avec la baisse des importations.
La démultiplication de ces initiatives est la seule voie vers la diversification des sources de revenus du pays – trop dépendant du pétrole et du gaz -, l’industrialisation de l’Algérie et la hausse des exportations hors hydrocarbures. C’est ce que le président Abdelmadjid Tebboune était allé négocier en Chine en juillet 2023, et les premiers résultats vont au-delà de toutes les espérances. On ne change pas une recette qui gagne.
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