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Allemagne : Un désordre et des couacs indignes de la 1e économie européenne, la France à côté…

Allemagne : Un désordre et des couacs indignes de la 1e économie européenne, la France à côté…

Les Français, on le sait, ont la dent dure avec eux-mêmes. Ils ont été les premiers à monter en épingle les ratés et scandales autour de l’organisation des Jeux olympiques (JO) de Paris ; la maire de Paris, Anne Hidalgo, n’a pas hésité à tirer copieusement sur les retards dans les chantiers du transport public. Les Français ont tort de penser que d’autres s’en sortent mieux pour les grands événements, les couacs signés par les Allemands dans l’organisation du Championnat d’Europe des nations le démontrent…

Il y a la fête du football, sur le terrain et elle est très belle, rien à dire. Il y a ce qui se passe tout autour et là la première économique européenne brille beaucoup moins. Les nombreux supporters étrangers qui ont fait le déplacement en Allemagne la regarderont autrement désormais après les tourments qui leur ont été infligés. C’est la “Deutsche Welle” qui le dit, sans prendre des gants.

Le journal allemand relate les souffrances des supporteurs de l’Italie, après leur défaite face à l’Espagne le 20 juin (1-0) à l’Arena AufSchalke de Gelsenkirchen, en phase de poules de l’Euro de football. Les Italiens et les Espagnols, vainqueurs et vaincus, ont vécu l’amère expérience de ne pas pouvoir rallier le centre-ville, les uns pour y faire la fête, les autres pour se remettre de leur déception. La faute à qui ou à quoi ? Aux tramways et aux bus, insuffisants pour transporter tout ce monde. L’attente fut longue, longue…

Ce calvaire décrit par le site anglophone du journal allemand n’est le seul, hélas, les ratés autour de l’organisation du championnat d’Europe de football foisonnent : des trains quasiment toujours en retard, des infrastructures en-dessous des standards requis, scènes chaotiques dans les environs des stades, etc. “Depuis une semaine, la réputation de l’Allemagne, connue pour son organisation prétendument légendaire, en prend un coup”, assène la presse locale.

De toute évidence l’Allemagne a beaucoup changé et pas que dans ce domaine, la mutation est sociale, elle est sociétale, elle est dans l’état d’esprit des citoyens. Des médias étrangers tels que “New York Times” ont souligné le fossé entre la réputation de rigueur qui colle aux Allemands et ce désordre dans le quotidien des populations. Le choc est terrible pour les observateurs.

La beauté du jeu sur le terrain et l’ambiance survoltée viennent sauver les meubles, explique-t-elle. Sans cela, les problèmes de transport et d’organisation auraient pu ternir encore plus gravement l’image de l’Euro 2024”, écrit la “Deutsche Welle

Pourtant tout ça se savait depuis belle lurette, les Allemands se plaignent depuis un paquet d’années de la baisse drastique des investissements pour retaper les infrastructures déclinantes et corriger les failles de la Deutsche Bahn, la compagnie ferroviaire publique du pays. Inutile de vous dire que les étrangers ne s’attendaient pas à ça, ils ont été cueillis à froid. “Les supporteurs venus d’autres pays sont bien souvent déçus“, lâche la chaîne de Bonn…

C’est surtout Gelsenkirchen qui jette l’opprobre sur tout le pays. “Le mythe de l’organisation allemande est en train de s’effondrer, et l’histoire retiendra qu’il est tombé à Gelsenkirchen“, claque le média. Ça fait mal, très mal. Mais ça permettra certainement aux Français de mieux dormir en se disant qu’après tout si le leader européen peut fauter sur un rendez-vous sportif moins grandiose que les JO, eux aussi peuvent s’autoriser quelques sorties de route en juillet et août prochains.

 

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