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Analyse sectorielle de l’économie tunisienne en 2024

Analyse sectorielle de l’économie tunisienne en 2024

L’économie tunisienne en 2024 s’est caractérisée par une dynamique de croissance modérée.

Cette croissance a été marquée par des performances contrastées entre les différents secteurs. Alors que certains domaines affichent des signes de reprise, d’autres continuent à faire face des défis conjoncturels.

Evolutions sectorielles

L’économie tunisienne a montré des signes de ralentissement relatif en 2024, le secteur des services a été le principal moteur de cette croissance avec une évolution modeste de 1,4% en glissement annuel, soutenu en grande partie par les activités de restauration et d’hôtellerie. Le secteur agricole a également vu une reprise de 10,6%.

Cependant, cette croissance est entravée par des performances limitées dans d’autres secteurs. Le secteur de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’assainissement a vu une baisse de sa valeur ajoutée de 10,4%. Le secteur de la construction et du bâtiment a également subi une contraction limitée à 1,2%.

Le marché intérieur a légèrement progressé, avec une hausse de 0.4% du volume de la demande intérieure, contribuant positivement à hauteur de 4,3% à la croissance globale.

Néanmoins, les échanges extérieurs de biens et services ont impacté la croissance, avec une contribution de -2,5 points de pourcentage. Bien que l’économie ait enregistré une croissance positive, le PIB n’a toujours pas atteint son niveau d’avant la pandémie de Covid-19 de fin 2019.

Les responsables économiques sont confrontés à des défis considérables pour revitaliser l’économie, notamment en ranimant les secteurs en difficulté et en améliorant les performances du secteur industriel, qui a enregistré une baisse de 1,5%.

Défis et perspectives

Les dossiers importants qui devront être posés à court et à moyen terme sont multiples et complexes. L’économie tunisienne doit lutter tout d’abord pour dynamiser davantage la croissance économique.

Il est vrai que plusieurs défis sociaux et économiques amples pourraient freiner les acquis réalisés. Trois défis demeurent de taille : l’emploi, en particulier celui touchant les diplômés, les inégalités régionales de développement, et la révision du cadre institutionnel de l’investissement. L’engagement du gouvernement amorcé, à cet effet, rassure les investisseurs étrangers ainsi que les Tunisiens des opportunités à venir.

Également et pour booster l’économie nationale, il est urgent de mettre en évidence les composantes de la compétitivité avec des plans d’action par paliers destinés à lutter contre les goulots d’étranglement. La compétitivité dépend aussi bien des coûts des facteurs que de l’environnement des affaires.

Bien que la Tunisie ait engagé des réformes structurelles et de l’environnement des affaires, et libéralisé progressivement son économie, le gouvernement a conservé un contrôle étroit sur l’économie. Il y a lieu, de ce fait, de revoir le cadre de gouvernance des entreprises publiques.

Pour faire face à ces différentes contraintes, la Tunisie est appelée à diversifier son économie et à adopter une stratégie lui permettant de diversifier les ressources de façon à assurer sa sécurité énergétique et renforcer son indépendance.

L’objectif stratégique étant l’approvisionnement énergétique du pays dans les meilleures conditions de coût et d’accessibilité et là il faudrait développer l’utilisation des énergies renouvelables ce qui peut être une alternative pour le secteur de l’énergie conventionnel à travers une maîtrise beaucoup plus efficiente de la consommation d’énergie via des programmes ambitieux d’efficacité énergétique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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