Tunisie

Après le décès de trois élèves, Saïed pointe la corruption et l’inaction (Vidéo)

Lors d’une réunion tenue mercredi 16 avril au Palais de Carthage, le président de la République, Kais Saïed, a réagi avec fermeté au drame survenu à l’Institut secondaire de la délégation de Mazzouna, à Sidi Bouzid, où trois élèves ont trouvé la mort suite à l’effondrement partiel d’un mur. Deux autres élèves sont actuellement hospitalisés à Sfax, leur état de santé étant suivi de près par les autorités.

Le chef de l’État a qualifié cet incident tragique de conséquence directe de l’abandon et du manque d’entretien des établissements éducatifs à travers le pays, dénonçant des années de négligence et de corruption.

« Ce mur menaçait de s’effondrer depuis deux ans, et il ne s’agit pas d’un cas isolé », a-t-il déclaré, évoquant la présence de structures délabrées dans de nombreux établissements à travers toutes les régions de la République, et non uniquement à Sidi Bouzid, Kasserine ou d’autres gouvernorats de l’intérieur.
Kais Saïed a insisté sur la nécessité d’agir immédiatement, en mettant en œuvre des mesures concrètes, sans se laisser freiner par des procédures administratives lourdes. « Les lois ne doivent jamais constituer un obstacle à la préservation de la vie des Tunisiennes et des Tunisiens », a-t-il martelé.

Il a ajouté que les procédures de maintenance ne doivent souffrir d’aucun retard, et que l’État doit intervenir sans attendre pour éliminer tout danger, interdire l’accès aux zones à risque, voire procéder à des démolitions si nécessaire.

« Nous sommes dans une course contre la montre, chaque heure sans action est une heure perdue », a-t-il affirmé, appelant à un engagement collectif fort et immédiat. « Il s’agit d’une véritable guerre de libération. Nous n’accepterons rien d’autre que la victoire. »
Le président a également promis que les fonds nécessaires seront mobilisés pour mettre fin à ce type de drames et garantir un environnement scolaire sûr. « Le Tunisien doit se sentir en sécurité et digne partout où il se trouve », a-t-il dit, avertissant que tout responsable qui ne respecte pas ses obligations devra quitter ses fonctions.

En conclusion, Kais Saïed a assuré que l’État assumera pleinement ses responsabilités et qu’aucun retour en arrière n’est envisageable. Les mesures urgentes seront engagées avant même l’installation du Conseil supérieur de l’éducation, chargé de réformer en profondeur le système éducatif tunisien et les infrastructures qui l’accompagnent.

Cette déclaration intervient dans un contexte de vive émotion nationale, alors que la sécurité des élèves et l’état des établissements scolaires reviennent au centre du débat public.

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