La numérisation des transactions financières en Tunisie franchit une nouvelle étape avec le lancement officiel de la plateforme numérique dédiée aux chèques.
C’est ce qu’a annoncé Aslan Berjab, président de l’organisation patronale CONECT, précisant que la majorité des banques sont prêtes à adopter cet outil, bien que certaines rencontrent encore des obstacles techniques à sa mise en place.
Une transition nécessaire vers la digitalisation
Lors d’une intervention sur une radio privée, Aslan Berjab a souligné que l’utilisation du chèque comme moyen de garantie est souvent dictée par les difficultés d’accès au financement et la baisse du pouvoir d’achat.
Pour de nombreux Tunisiens, cette pratique est devenue une nécessité en raison de la rigidité du système bancaire et du manque de solutions alternatives adaptées aux besoins des entreprises et des particuliers.
Une réforme inévitable pour moderniser les transactions
La mise en place de la nouvelle loi sur les chèques est désormais une réalité incontournable. Cette réforme vise à encourager la numérisation des paiements, à réduire les risques d’impayés et à améliorer la traçabilité des transactions.
Cependant, Berjab insiste sur la nécessité d’un accompagnement efficace, notamment pour aider les citoyens et les entreprises à s’adapter aux nouvelles exigences du système.
Des défis à relever pour garantir l’efficacité du système
Si cette initiative marque une avancée importante vers la modernisation des échanges commerciaux, des interrogations persistent quant à la sécurité des lettres de change et la capacité du réseau numérique à absorber des volumes élevés de transactions. Le président de la CONECT a exprimé ses préoccupations sur la viabilité de l’infrastructure numérique, soulignant que les prochaines semaines seront cruciales pour évaluer la robustesse du dispositif.
Avec cette réforme, la Tunisie accélère son passage vers une économie plus digitalisée, mais la réussite de cette transition dépendra largement de la capacité des banques et des entreprises à s’adapter à ces nouveaux mécanismes financiers.
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