La saison actuelle se distingue par une augmentation significative de la production d’agrumes, estimée à environ 25%. Imed El Bey, président de l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche de Nabeul et membre du groupement interprofessionnel des agrumes, a officiellement lancé la saison des agrumes à Nabeul avec la récolte des clémentines.
Les premières estimations indiquent que la récolte d’agrumes pour cette saison atteint environ 360 000 tonnes au niveau national, avec une contribution notable de 267 000 tonnes provenant de la région du Cap Bon. Malgré l’abondance de la production, Imed El Bey a souligné que la taille et la qualité des fruits restent des défis majeurs.
Actuellement, la prédominance de la petite taille des fruits constitue un défi, avec seulement 20% de la récolte totale représentée par des fruits de taille commerciale, 30% de tailles moyennes, et 50% de fruits de petite taille.
Cette dynamique positive de croissance dans la production d’agrumes constitue un signal encourageant pour le secteur. Cependant, la question cruciale de la taille des fruits demeure un défi central. Il devient impératif de trouver des solutions afin d’améliorer la taille des fruits, en particulier pour ceux destinés à l’exportation, pour optimiser la valeur et la qualité globale de la récolte.
Selon les données de l’Observatoire national de l’agriculture, durant la dernière saison, les exportations d’agrumes tunisiens ont atteint 7 604 tonnes et 7,38 millions d’euros. Cela reflète une baisse de 34% en volumes et de 8,7% en valeur, par rapport à la campagne précédente.
La baisse du volume est principalement due à un recul de 16% de la récolte par rapport à l’année précédente. Le pays a en effet dû faire face à la sécheresse, des problèmes d’irrigation et aussi de carences en fertilisants. Parmi les principaux pays destinataires des agrumes tunisiens figurent la France, la Libye, le Koweït, le Qatar.
La filière agrumicole peut générer des recettes importantes à l’économie nationale. Il reste certes que cette filière nécessite un effort plus accentué de l’interprofession pour sa mise à niveau de l’amont productif à l’aval, depuis la récolte jusqu’à la commercialisation.
Laissez un commentaire