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Australie : Les jeunes sont devenus des migrants comme les autres, ils fuient massivement des conditions difficiles

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Comme quoi on est tous l’immigré d’un autre, tout est relatif. Il n’y a pas que les jeunes Français ou Américains qui quittent leurs pays pour des tas de raisons, il y a la jeunesse australienne aussi. Alors que les migrants européens regardent l’Australie avec des yeux de Chimène les jeunes du pays quittent, massivement, principalement pour se soustraire à la précarité. Ils jettent leur dévolu sur des nations où le coût de la vie est moindre.

C’est l’étude très surprenante livrée par “The Sydney Morning Herald”. Alors que de nombreux jeunes Néo-Zélandais filent vers l’Australie, où les salaires sont en moyenne 30% plus hauts, les jeunes Australiens eux rêvent d’ailleurs, surtout l’Asie du Sud-Est et ils sautent le pas…

Pour beaucoup d’entre nous, faire nos valises et acheter un billet aller simple pour partir à l’étranger quand on est dans la vingtaine ou la trentaine est un rite de passage national”, écrit la journaliste Alexandra Koster, mais ce qui est nouveau ce sont les destinations choisies par les jeunes. Ils boudent le Royaume-Uni, les États-Unis et le Canada, où le coût de la vie est quasiment le même qu’en Australie. Les jeunes Australiens ne jurent que par l’Asie du Sud-Est, rapporte “Courrier international” ce mardi 8 octobre.

La journaliste a indiqué que sa génération “ne se précipite pas à l’étranger pour des smoothies verts ou des vacances à la plage (…), nous recherchons des solutions drastiques pour survivre”, écrit-elle. Elle met en avant “les augmentations incessantes des loyers des maisons où se multiplient les moisissures noires, les bas salaires qui ne suivent pas le rythme de l’inflation et les factures d’épicerie hebdomadaires qui s’élèvent désormais en moyenne à 160 dollars pour une personne seule”…

L’exil n’est pas une simple envie d’ailleurs ou une expérimentation dictée par la curiosité intellectuelle consubstantielle à la jeunesse, c’est une vraie évasion ; c’est aussi la preuve que “le rêve australien” a vécu, que les douceurs du pays se sont muées en obstruction des horizons et que l’expatriation devient la planche se salut. Evidemment comme je l’ai dit au début tout est relatif. Cet enfer dont se plaignent les jeunes Australiens beaucoup le voient comme le summum de la béatitude, et il n’y a pas que les Néo-Zélandais, pour les Européens aussi l’herbe est plus verte en Australie.

 

 

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