Les Normes Internationales d’Information Financière (IFRS), précédemment connues sous le nom de Normes Internationales de Comptabilité (IAS), sont un ensemble de principes comptables internationalement reconnus qui régissent la préparation et la présentation des états financiers des entreprises.
Ces normes jouent un rôle essentiel dans la normalisation comptable à l’échelle mondiale, facilitant la comparabilité des états financiers entre différentes entités. Les IFRS sont depuis 2005 les normes permettant d’uniformiser la présentation des données comptables.
Que sont les normes IFRS ?
Les normes IFRS (International financial reporting standards) sont les normes internationales d’informations financières destinées à standardiser la présentation des données comptables échangées au niveau international.
Les normes comptables IFRS sont éditées par le bureau des standards comptables internationaux, désigné sous ses initiales anglaises IASB. Elles remplacent depuis les normes labellisées IAS (International Accounting Standards).
Principes de base
Pour laisser une marge de manœuvre aux entreprises, les normes IFRS dépendent de principes plutôt que normes. Voici la liste de ces principes :
Approche bilancielle (priorité du bilan sur le compte de résultat)
Primauté de la substance sur la forme
Principe de neutralité,
Priorité accordée à la vision de l’investisseur
Place importante accordée à l’interprétation
Principe de prudence.
L’IASB qui édite les normes IFRS a été créé suite à plusieurs scandales financiers survenus dans les années 2000 et qui ont permis de mettre en avant le manque de transparence des informations à la disposition de l’investisseur privé.
Les principes régissant les normes IFRS sont donc imprégnés de ce besoin de transparence. De façon générale, on considère que l’information comptable doit être « pertinente, intelligible, fiable et d’une importance relative ».
L’enjeu pour la Tunisie
Bien que les normes IFRS ont été adoptées en 2005 par 150 pays, leur implémentation en Tunisie ne cesse d’être retardée et continue à déclencher les débats dans le monde de la finance. Certains sont pour l’adoption de ces normes et d’autres ont peur.
Plusieurs acteurs appellent au report de l’implémentation de ces normes car certains dirigeants peuvent avoir peur de l’application de ces normes notamment l’IFRS 9. Celle-ci stipule des critères sévères notamment en ce qui concerne l’évaluation des engagements, des garanties et des fonds propres au secteur bancaire.
Faut-il noter que le cadre règlementaire comptable en Tunisie reste toujours très loin des efforts de maîtrise des risques, du renforcement de la transparence et d’une transition effective vers un référentiel conceptuel basé plutôt sur le principe de sincérité et non sur le principe de base de la conformité.
Tout changement, à ce niveau, ne peut pas être motivé par un simple souci de conformité à des standards internationaux mais surtout par une vraie volonté pour instaurer une certaine image fidèle et de la substance économique aux transactions indépendamment de leur apparence juridique ou toute autre apparence comptable.
Laissez un commentaire