Dans son dernier baromètre publié début février, Coface a modifié 7 évaluations pays et 20 évaluations sectorielles et leurs perspectives en 2025. Un accent a été mis sur la l’industrie automobile européenne qui aura marqué un sévère ralentissement en 2024.
La demande automobile a stagné, tandis que les indicateurs de production laissent transparaître un essoufflement de l’activité manufacturière dans la plupart des pays de la région. Coface a procédé, par conséquent, à 8 déclassements dans ce secteur, tous en Europe.
“Peu de pays échappent au ralentissement du secteur, mais si « tous n’en mouraient pas, tous étaient frappés »1 . Les ventes subissent un recul sur les principaux marchés : Allemagne (- 1 % g.a), France (- 3 % g.a), Italie (- 0,5 % g.a). Seule l’Espagne semble résister à la tendance (+ 7 % g.a) pour le moment… En outre, alors que la production diminue dans la plupart de pays (Allemagne, France, Italie, Pologne…), le niveau des carnets de commande suggère que la dégradation se poursuivra en 2025”, estime la Coface.
“En 2025 et au-delà, l’industrie automobile européenne risque en effet d’être prise en étau entre la concurrence chinoise accrue et l’incertitude du marché américain”, lit-on dans ce baromètre.
La Coface note que l’essor de la Chine sur le segment électrique semble désormais inexorable. Elle dispose aujourd’hui d’une avance considérable sur les batteries et ses entreprises sont des acteurs incontournables à l’échelle mondiale, représentant 75 % de la production mondiale.
Coface mentionne dans son baromètre que le mandat du président Trump et, plus particulièrement, ses menaces de barrières douanières pourraient nuire aux exportations automobiles de l’UE, dont 25 % ont pris la destination du marché américain en 2023.
De plus, de possibles obstacles tarifaires visant ce secteur au Canada et au Mexique affecteraient sévèrement les chaînes d’approvisionnement de constructeurs européens comme Stellantis ou Volkswagen, qui y fabriquent entre 30 et 40 % des automobiles vendues aux Etats-Unis.
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