En Tunisie, le secteur du bâtiment (résidentiel et tertiaire) est le premier consommateur d’énergie finale et le principal consommateur d’électricité. Ce secteur est aussi la principale cause de la hausse de la pointe électrique de la Steg durant l’été, de plus en plus chaud ces dernières années ce qui augmente certes la consommation électrique par la climatisation. Cela nécessite certes d’adopter dans l’urgence des solutions d’efficacité énergétique adaptées au nouveau contexte (isolation thermique, recours aux énergies renouvelables, optimisation des équipements…).
C’est dans ce contexte que de nouveaux textes réglementaires seront publiés pour accélérer la transition énergétique dans le secteur du bâtiment. Ces nouveaux textes réglementaires seront axés sur les bâtiments à usage de bureau, les bâtiments à usage de santé et les hôtels. C’est ce qu’a été récemment annoncé lors d’un webinaire organisé par l’ANME sur le financement des programmes d’efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment.
2000 millions de dinars d’investissements depuis 2010
La transition vers des bâtiments plus performants en efficacité énergétique nécessite des investissements importants d’où l’importance des différents mécanismes de financement des programmes d’efficacité énergétique dans ce secteur. Entre 2010 et 2021, les investissements dans le système électrique ont atteint un montant de plus de 7 milliards de dinars.
Pour rappel, la Tunisie s’est fixé comme objectif ambitieux de réduire l’intensité carbone en 2023 de 45% dont 75% proviennent du secteur de l’énergie et 25% proviennent des autres secteurs. 67% du potentiel d’atténuation provenant du secteur de l’énergie sera réalisé à partir des mesures d’efficacité énergétique dans les différents secteurs économiques dont 56% proviennent du secteur du bâtiment. Pour faire face à ces défis, la Tunisie a mis en place une politique spécifique visant la maîtrise de l’énergie dans le secteur du bâtiment.
Cette politique est basée sur plusieurs axes à savoir l’optimisation et la conception architecturale adaptée au site d’implantation, l’amélioration de la performance thermique de l’enveloppe, l’optimisation des performances énergétiques des équipements, l’intégration des énergies renouvelables et la gestion intégrée des équipements d’exploitation.
C’est dans ce cadre que l’Agence nationale de maîtrise de l’énergie (ANME) a mis en place plusieurs programmes de maîtrise d’énergie dans ce secteur (climatisation au gaz naturel, éclairage efficace, mécanisme Promoisol…).
Notons que les investissements dans la maîtrise d’énergie ont atteint 2000 millions de dinars depuis 2010 avec 11 millions de m² de surface cumulée des bâtiments (résidentiels collectifs et usage de bureaux) réalisés, entre 2010 et 2022, dans le cadre de la réglementation des bâtiments.
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