La nouvelle compagnie aérienne d’Arabie saoudite, Riyadh Air, démarre en fanfare ; elle a annoncé ce mercredi 30 octobre l’achat de 60 avions Airbus, à fuselage étroit. C’est donc l’avionneur européen qui a été choisi (le Maroc pourrait suivre avec une méga commande de 200 appareils), alors que pendant ce temps le fleuron américain Boeing se débat dans des affres sans fin. Si le républicain Donald Trump est élu à la Maison Blanche le 5 novembre prochain il tordra peut-être le bras des Saoudiens – il l’a déjà fait par le passé – pour acheter américain, mais on n’y est pas encore.
Riyadh Air lui se prépare à effectuer ses premiers vols dès 2025. La compagnie, qui a vu le jour en 2023, a scellé «un accord pour l’achat de 60 mono couloirs Airbus A321neo». Aucune précision sur la date de livraison des petites merveilles européennes. Ce qu’on sait c’est que le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, mise sur l’aviation pour matérialiser son ambitieux plan Vision 2030. Objectif : diversifier l’économie du 1er exportateur mondial de pétrole.
A noter que Riyadh Air, contrôlé par le puissant Fonds d’investissement public (PIF) du royaume, a annoncé l’an dernier un marché de 39 Boeing Dreamliners, avec possibilité d’acheter 33 appareils de plus. Ce nouveau contrat «de plusieurs milliards de dollars» fait monter à 132 le nombre total d’appareils commandés et permet de «disposer d’une flotte optimale pour réaliser ses ambitions d’un réseau de cent destinations d’ici 2030», indique le communiqué.
La monarchie pétrolière projette de porter son trafic aérien à 330 millions de passagers à l’horizon 2030. Dans cette optique ben Salmane a mis sur orbite en 2022 un nouveau projet d’aéroport dans la capitale, Riyadh. La première compagnie nationale, Saudia, elle garde ses positions dans la ville côtière de Djeddah, à l’ouest du pays. Mais certains experts ont de sérieuses réserves sur les ambitions de Riyadh Air – exactement comme le pharaonique “The Line“. Les analystes arguent que le marché régional est «saturé»…
Toutefois les transporteurs saoudiens auront un avantage de taille sur les concurrentes du Golfe, tels que les ténors mondiaux Emirates et Qatar Airways : Un marché intérieur de quelque 35 millions d’habitants. ça pèse lourd sur la balance.
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