Le dirigeant au sein du mouvement Ennahdha, Noureddine Bhiri, a déclaré sur les réseaux sociax hier, lundi 13 septembre courant que le président Saïed « n’a trouvé aucune gêne de se tenir debout sur les restes des cendres d’un Tunisien mort immolé par le feu », faisant allusion à un homme qui s’est immolé par le feu à l’avenue Habib Bourguiba quelques heures avant la visite inopinée du Président Saïed.
Bhiri a ajouté : « le respectable Président de la République, qui a pris le calife Omar Al-Farouq comme modèle et a souvent repris les parles du calife : « Si une mule trébuchait en Irak, je m’en sentirais responsable », il n’a pas trouvé embarrassant de se tenir debout sur les cendres d’un tunisien mort immolé par le feu, que Dieu lui fasse miséricorde et l’accepte avec son pardon ».
Le dirigeant nahdhaoui a dit : « Le président a dit ce qu’il voulait au milieu des acclamations et des youyous, … sans même prendre la peine de poser des questions sur la victime et sa famille, et encore moins de demander la miséricorde au défunt et présenter des condoléances sa famille ».
En bon donneur de leçons, Bhiri a conclu son statut en disant : « Ce qui est nécessaire, c’est révéler la vérité, et que le fait de prendre le calife pour exemple soit une profonde conviction, pas une position qui éphémère ».
Toutefois, Bhiri aurait oublié que les immolations par le feu étaient monnaie courante depuis une bonne décennie et étaient devenues même un phénomène tunisien par excellence.
Il aurait oublié aussi, que parmi les centaines de tunisiens et de tunisiennes qui se sont immolés par le feu pour différentes raisons et surtout pour contester une situation économique et sociale déplorable dont son parti d’Ennadha était principalement responsable, aucun dirigeant nahdhaoui n’a pour autant pris la peine d’assister à leurs funérailles ni présenter des condoléances à leurs familles.
Certains observateurs estiment que la colère de Bhiri et ses précieuses « leçons » données au président Saïed semblent être une riposte aux allusions de ce dernier fustigeant la gestion d’un ex-ministre de la justice et député avant le 25 juillet 2021…
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