L´Instance Tunisienne de l’Investissement (TIA) relevant du Ministère du Développement, de l’Investissement et de la Coopération Internationale vient de publier sa note périodique concernant l’évolution des investissements, à fin septembre 2020.
Selon la note de la TIA, la valeur des investissements mobilisés au titre de la période s’élève à environ 1,8 milliards de dinars et concerne 41 projets déclarés, en hausse de 56% par rapport à septembre 2019.
D’après l’Instance, 56% des projets correspondent à la création d’entreprises, 39% concernent des extensions, et 5% des renouvellements de projets. La part la plus importante de ces investissements sera orientée vers des projets industriels (43%) et énergétiques (28%). Les projets touristiques et de services bénéficieront, respectivement, seulement de 16% et 13% des investissements.
Ces chiffres sont intrigants du fait que la croissance est négative ce qui ne permet en aucun cas une quelconque dynamique au niveau de ses leviers qui sont la consommation, l’export et évidemment l’investissement sauf si en Tunisie où les théories et les normes économiques internationales revêtent un sens typiquement local…
Il est à préciser que l’Institut national de la statistique (INS) a révélé récemment que l’économie tunisienne a enregistré sa plus forte contraction de croissance depuis que les comptes trimestriels sont élaborés par l’Institut en 1997, avec une chute de -21,6% en glissement annuel, à la fin du deuxième trimestre 2020.
Cette baisse inédite de la croissance, a touché, selon l’INS, quasiment tous les secteurs d’activité économique.
Par ailleurs, la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD), a publié son dernier rapport sur les perspectives économiques de l’ensemble des pays où elle investit. Pour le cas de la Tunisie, la croissance économique devrait être à hauteur de -8% en 2020.
De toute évidence, le système statique national commence, d’une manière certaine, à présenter des signes d’essoufflement et un grand décalage par rapport à la réalité et aux normes économiques.
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