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Canada restreint sa politique d’immigration : étudiants internationaux et travailleurs temporaires en difficulté

Canada restreint sa politique d’immigration : étudiants internationaux et travailleurs temporaires en difficulté

Des restrictions qui bouleversent l’avenir des étudiants internationaux

Les nouvelles réformes en matière d’immigration au Canada, annoncées en octobre 2024, suscitent une vive inquiétude chez les étudiants internationaux et les travailleurs temporaires. Ces changements, qui incluent des réductions significatives des objectifs d’immigration, ont plongé de nombreux étudiants et travailleurs dans une situation d’incertitude.

Par exemple, une étudiante qatarienne en quatrième année à l’Université Carleton, exprime son désarroi : « Les frais de scolarité pour les étudiants internationaux sont déjà élevés, et les nouvelles restrictions sur les permis d’études et de travail rendent l’avenir encore plus difficile. »

Ces réformes, en particulier celles concernant le Post-Graduation Work Permit Program, visent à aligner le programme sur les besoins du marché du travail et les objectifs d’immigration. Cependant, elles risquent de réduire considérablement l’attractivité du Canada pour les étudiants internationaux, un groupe qui génère des bénéfices culturels et économiques importants pour le pays.

Face à ces défis, les institutions académiques comme l’Université Carleton intensifient leurs efforts pour accompagner les étudiants internationaux. Laura Trudell, directrice adjointe des services aux étudiants internationaux, a déclaré que son bureau priorisait l’aide aux étudiants pour naviguer dans ces changements complexes.

Des impacts sur les travailleurs temporaires

Les travailleurs temporaires, un autre groupe touché par ces réformes, font face à une diminution des opportunités de résidence permanente et à des retards dans le traitement de leurs dossiers. Pour Amanda Aziz, avocate spécialisée en immigration et réfugiés, cette situation risque d’exacerber l’exploitation des travailleurs migrants, souvent vulnérables face aux employeurs.

« Les changements récents et le discours autour de l’immigration alimentent le racisme et la violence envers les communautés migrantes marginalisées », a-t-elle affirmé. Aziz alerte également sur les conséquences de la réduction des statuts de résident permanent, qui pourrait accroître le nombre d’immigrants sans papiers et compliquer les démarches des demandeurs d’asile.

Immigration et crise du logement : une équation complexe

Certains leaders politiques ont imputé la crise du logement au Canada à l’immigration, bien que les experts soulignent des problèmes structurels bien plus profonds. Mary Rose Sabater, conseillère en communication pour Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, a insisté sur la nécessité d’aligner les objectifs d’immigration sur les capacités des communautés.

Cependant, cette approche ne fait pas l’unanimité. Les critiques estiment que ces restrictions risquent d’amplifier les inégalités tout en pénalisant des migrants déjà vulnérables.

Etat des lieux : une politique controversée

Alors que le Canada cherche à réformer ses politiques pour répondre à des défis économiques et sociaux, ces changements laissent les étudiants internationaux et les travailleurs migrants dans une situation précaire.

Entre les barrières accrues à la résidence permanente, les opportunités réduites, et une possible augmentation des abus envers les migrants, ces réformes interrogent sur l’avenir d’un pays souvent présenté comme un modèle en matière d’immigration.

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