L’action Carrefour continue de perdre du terrain en Bourse. En un an, le titre a reculé de 15%, et sur dix ans, il a perdu près de 50% de sa valeur.
Cette tendance baissière s’accentue alors que HSBC a revu à la baisse sa recommandation, passant d’« acheter » à « conserver », avec un objectif de cours fixé à 14 euros, contre 22 euros précédemment.
La banque sino-britannique reconnaît que Carrefour met en place une stratégie adéquate, notamment en France. Grâce à des investissements massifs dans les prix, la marque a pu renforcer sa compétitivité face à Leclerc, leader incontesté du marché français.
Toutefois, la concurrence pourrait devenir plus agressive en 2025. HSBC souligne que Intermarché et Auchan, après une année consacrée à l’intégration des magasins Casino, devraient relancer leurs offensives tarifaires.
D’ici 2030, Intermarché ambitionne d’atteindre 20% de parts de marché, contre 17% en 2024. De son côté, Leclerc, qui a gagné 1,7 point de pourcentage sur deux ans, bénéficie d’une puissance d’achat qui lui permet d’investir encore davantage dans les prix.
L’environnement économique reste incertain pour la consommation des ménages. L’inflation persistante et les tensions géopolitiques pèsent sur le pouvoir d’achat. HSBC anticipe que la marge opérationnelle de Carrefour restera stable à 2,6% en 2024 et ne progressera pas en 2025, malgré les efforts d’optimisation.
De plus, le groupe fait face à des difficultés sur plusieurs marchés européens :
Carrefour est également confronté à une situation instable au Brésil, son deuxième marché après la France. L’inflation élevée continue d’éroder le pouvoir d’achat des consommateurs, rendant l’environnement commercial très volatil.
Malgré un positionnement attractif et une valorisation faible comparée à des concurrents comme Tesco ou Ahold Delhaize, aucun catalyseur majeur ne semble en mesure de relancer l’action Carrefour à court terme, selon HSBC.
Les résultats annuels du groupe, attendus le 19 février 2025, permettront d’évaluer l’impact des défis actuels et d’anticiper la trajectoire future de l’enseigne.
D’ici là, le titre reste sous forte pression boursière, illustrant le scepticisme persistant des investisseurs.
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