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Cette fois l’américain Boeing perd le capot du moteur après le décollage, à ce rythme il sera vite dévoré par l’européen Airbus

Cette fois l’américain Boeing perd le capot du moteur après le décollage, à ce rythme il sera vite dévoré par l’européen Airbus

On aura tout vu avec l’avionneur américain. Cette fois c’est un appareil de la compagnie américaine Southwest Airlines qui a été contraint de faire demi-tour peu après son décollage de l’aéroport international de Denver (Colorado), après que le capot du moteur du Boeing 737-800 a commencé à lâcher. Cet incident s’ajoute à une kyrielle de pépins techniques (pertes de roues en plein vol, des vis mal fixées, etc.) qui jettent l’opprobre sur le fleuron de l’industrie américaine. Le concurrent européen, Airbus, boit du petit lait en ce moment ; et que dire de l’ennemi historique, la Chine, qui s’apprête à entrer sur le marché des gros porteurs.

L’avion en question, avec à son bord 135 passagers et 3 membres d’équipage, prenait la direction de Houston (Texas) ; il est parvenu à rejoindre sans dégât son point de départ à 8h15 heure locale. Boeing s’est borné à dire que c’est un «problème mécanique» et a fait savoir que les passagers ont été ventilés sur d’autres vols. Ce sera tout…

Mais la presse locale elle n’en est pas restée à ce communiqué laconique de la direction de l’avionneur, CNN, ABC et d’autres médias américains ont déballé des vidéos prises par des passagers montrant une partie du capot arraché et qui pendait dans le vent. Bonjour la publicité pour ce label qui fait la fierté du pays et apporte beaucoup de devises au Trésor public.

Aucun passager n’a subi des blessures, a assuré la compagnie. «Nous nous excusons pour les inconvénients liés aux retards, mais nous mettons la sécurité de nos clients et de nos employés au sommet de nos priorités», ajoute le communiqué. Quant à Southwest Airlines, il a déclaré que les équipes de maintenance sont en train de scruter la problème. Mais la compagnie refuse d’indiquer la date de la dernière opération de maintenance du moteur.

Pour Boeing la série noire continue, après deux crashs en 2018 et en 2019. C’est carrément la qualité des appareils et la sécurité à bord qui sont mises en cause depuis plus d’un an. Rappelons que début janvier 2024 l’américain a frôlé le drame quand une porte bouchon a été perdue en plein vol. C’était sur un 737 MAX 9 de la compagnie Alaska Airlines, elle s’en tirera avec des blessés légers.

La série d’enquêtes sur la ribambelle d’incidents a établi des défaillances fréquentes de «non-conformité». En mars dernier le parquet général du Texas a diligenté des investigations sur Spirit Aerosystems, un sous-traitant de Boeing chez qui «des problèmes récurrents sur certaines pièces» ont été identifiés. A ce rythme le fabricant américain sera vite dévoré par la concurrence européenne – presque irréprochable jusqu’ici – et chinoise.

 

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