Alors que la 2ᵉ édition du Championnat arabe de jeux mathématiques et logiques s’est tenue à Tunis, les résultats obtenus par la Tunisie sonnent comme une alerte : aucune médaille d’or décrochée pour le pays hôte, laissant la première place à d’autres nations arabes, notamment le Maroc, qui s’est imposé avec trois médailles d’or.
Le Maroc domine, la Tunisie en retrait
Le Maroc a brillé avec trois médailles d’or et une de bronze, décrochant ainsi près de 40% des médailles d’or attribuées lors de cette édition. Les élèves Ismail Abkkari, Yahya El Ouafi et Yahya Ajbar ont permis au royaume chérifien de s’imposer, aux côtés de la Palestine (2 médailles d’or), la Libye, l’Irak et la Syrie (1 médaille d’or chacune).
En revanche, la Tunisie a dû se contenter d’une médaille d’argent et de deux médailles de bronze. L’élève Syrine Turki (8ᵉ année, collège Tahar Haddad à Nabeul) a décroché l’argent, tandis que Yahia Hagouna (7ᵉ année, collège pilote de Mahdia) et Mootaz Zouaghi (8ᵉ année, collège pilote de Béja) ont remporté le bronze.
Ces résultats contrastés posent une question de fond : l’enseignement des mathématiques en Tunisie est-il en perte de vitesse ?
Un système éducatif à repenser pour maintenir l’excellence scientifique
Historiquement, la Tunisie a été un acteur majeur dans le domaine des sciences et des mathématiques au niveau arabe et africain. Mais la montée en puissance d’autres nations met en lumière les lacunes de notre système éducatif, notamment en matière de promotion des matières scientifiques et d’incitation des jeunes talents à exceller dans ces domaines stratégiques.
Le Maroc, à travers son comité central des Olympiades des mathématiques, a mis en place un programme de préparation intensif, incluant des compétitions locales, des ateliers de formation et un encadrement pédagogique renforcé.
Ce modèle mérite d’être analysé et adapté pour redonner aux élèves tunisiens un avantage compétitif dans les disciplines scientifiques.
Une alerte pour la Tunisie : agir avant qu’il ne soit trop tard
Cette performance en demi-teinte de la Tunisie lors du championnat arabe des mathématiques ne doit pas être perçue comme un simple accident. Elle révèle une tendance inquiétante quant au positionnement du pays dans les disciplines scientifiques.
Si l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO) œuvre à promouvoir les mathématiques et les sciences dans le monde arabe, encore faut-il que la Tunisie, qui accueille ce type d’événements, soit elle-même en tête du peloton et non à la traîne.
Que faire ?
- Renforcer l’enseignement des mathématiques dès le primaire avec des approches modernes et des méthodes interactives.
- Multiplier les compétitions locales et régionales pour préparer les élèves aux concours internationaux.
- Créer des pôles d’excellence et des programmes intensifs dédiés aux jeunes talents en mathématiques et en sciences.
- Encourager la recherche et l’innovation, en collaboration avec les universités et les centres spécialisés.
La Tunisie face à son avenir scientifique
Les sciences et les mathématiques sont des vecteurs clés du développement technologique et économique. Si la Tunisie ne prend pas les mesures nécessaires aujourd’hui, elle risque de voir ses talents fuir vers des systèmes éducatifs plus compétitifs.
Le constat est clair : la Tunisie a encore du potentiel, mais elle doit agir rapidement pour redresser la barre. Le Maroc et d’autres pays arabes ont montré que l’investissement dans l’éducation scientifique porte ses fruits.
Il est temps pour la Tunisie de faire de l’excellence scientifique une priorité nationale.
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