Des experts ont annoncé que la Tunisie fait partie des pays les plus vulnérables aux répercussions négatives du changement climatique, en raison de sa situation géographique et de son appartenance au groupe des pays qui n’ont pas de grandes capacités pour faire face à ce phénomène.
« La plupart des activités principalement agricoles et touristiques seront impactées par les retombées des changements climatiques et les zones côtières seront affectées par la montée du niveau de la mer de 30 et 50 cm à l’horizon 2050 » a déclaré un groupe d’experts internationaux affiliés au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, lors d’un atelier organisé récemment à la capitale pour présenter le sixième rapport sur l’évaluation de l’impact du changement climatique.
Si rien n’est fait, un certain nombre de zones dans des iles et des villes côtières seront envahies par la mer, à l’instar des îles Kerkennah, Djerba et les villes du nord-est, où se trouvent la plupart des installations économiques et touristiques et des milliers de communautés résidentielles.
Dans ce contexte, les experts ont souligné la nécessité pour la Tunisie de se repositionner sur la carte mondiale face aux répercussions du changement climatique, en accélérant le développement de projets capables de faire face à ce phénomène, en plus d’activer le contenu de stratégies et d’études qui comportent des propositions et des solutions qui réduiraient les répercussions dangereuses qui menacent le pays.
Selon des études officielles, la Tunisie enregistre, annuellement, un déficit hydrique de 275 millions de mètres cubes, avec une consommation annuelle estimée à 4 845 millions de m3, tandis que ses ressources en eau s’élèvent à 4 503 millions de m3. L’agriculture est le secteur qui consomme le plus d’eau, avec 3600 millions de m3.
Les changements climatiques nécessitent une transformation des types de cultures dans les zones agricoles, d’autant plus que les changements climatiques entraîneront une réduction des surfaces allouées à la culture du blé en Tunisie de 20 pour cent en 2050.
Sous cet angle, il est à noter que la stratégie nationale pour l’économie verte a été initiée fin 2014. Elle vise à explorer les possibilités de développer les activités économiques actuelles et de concentrer de nouvelles activités vertes dans plusieurs domaines, dont notamment l’agriculture biologique, l’écotourisme, les infrastructures durables, les bâtiments écologiques, les industries vertes, les énergies renouvelables, l’économie d’eau, la réutilisation des eaux usées et l’élimination intégrée des déchets.
Ces activités reposent principalement sur des options fondées sur les nouvelles technologies afin de réduire les taux de pollution et la dépendance énergétique et alimentaire, de protéger l’environnement et de contribuer à une croissance économique globale et équilibrée permettant la création d’emplois supplémentaires.
Toutefois, un plan d’action doit être adopté pour la transition vers une économie verte en Tunisie pour la mise en œuvre des aspects juridiques et réglementaires, la gouvernance et surtout le financement.
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