Le marché automobile en Tunisie vit sous l’impact de la crise mondiale, du manque d’approvisionnement international causé par la crise des puces électroniques, la guerre russo-ukrainienne et le coût élevé du fret maritime.
Les ventes de voitures de toutes sortes ont enregistré au cours du premier trimestre de cette année une baisse de 18%, tandis qu’un certain nombre d’agents commerciaux ont annoncé le retrait de certaines marques du marché au cours de l’année en cours en raison du manque d’approvisionnement suffisant des fabricants.
La pénurie de voitures a provoqué le report des programmes d’importation de certaines marques de voitures « populaires » soutenus par le gouvernement au profit des classes moyennes, à 2023.
Ibrahim Debbache, président de la Chambre syndicale nationale des concessionnaires automobiles, a déclaré aux médias que les ventes de voitures continueraient de baisser tout au long de l’année en cours, affectées par la pénurie d’approvisionnement résultant de la crise mondiale de la fabrication de voitures.
Debbache a indiqué que la demande de voitures en Tunisie n’a pas été affectée par la crise économique que traverse le pays, car les Tunisiens continuent d’acheter de nouvelles voitures, mais le manque de l’offre a fait chuter les ventes d’environ 20% au cours du premier trimestre de cette année.
Il a évoqué le report des programmes d’importation pour un certain nombre de marques pour l’année prochaine, en attendant une amélioration de l’offre mondiale et son retour aux niveaux précédents.
Le président de la Chambre syndicale des concessionnaires automobiles a souligné que les marques européennes sont les plus touchées par la crise des puces électroniques et la guerre russo-ukrainienne, ce qui fait que les voitures asiatiques soient les plus disponibles à l’heure actuelle.
Il a été également précisé, sous cet angle, que le manque d’approvisionnement affecte les prix, qui ont augmenté de pas moins de 5% depuis le début de l’année en raison de la hausse des frais de transport et de la dépréciation du dinar face à l’euro et au dollar.
À la fin de l’année dernière, la Chambre syndicale des concessionnaires automobiles a demandé au gouvernement de baisser les taxes sur les voitures afin de réduire les prix des véhicules neufs, en vain.
Une étude sur les perspectives de développement du secteur automobile en Tunisie à l’horizon 2030 a révélé la nécessité d’adapter le marché et la législation tunisiens aux évolutions du marché automobile dans le monde.
L’étude a montré que le marché tunisien n’est pas prêt à utiliser les voitures électriques, et a recommandé la nécessité de renforcer le statut des véhicules à énergie alternative et de mettre en place des incitations à leur utilisation.
La crise des puces électroniques, qui a durement touché les entreprises américaines et européennes, a favorisé les voitures asiatiques sur le marché tunisien, notamment les marques chinoises et sud-coréennes, en tête du classement des ventes, l’an dernier.
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