Le dollar a régressé de 5,2% par rapport au dinar tunisien et ce, selon les derniers indicateurs publiés le vendredi 25 avril courant par la Banque Centrale de Tunisie (BCT). D’après les chiffres de l’institut d’émission, le billet vert vaut actuellement 2,99 dinars contre 3,15 dinars, une année auparavant.
Au fait, le taux de change du dollar a connu une nette baisse, depuis la décision du président américain, Donald Trump, d’augmenter les droits de douane sur plus de 185 pays et territoires dans le monde. A ce titre, les politiques, commerciale et économique, suivies par l’administration Trump ont conduit à une perte de confiance dans les perspectives de l’économie américaine, poussant certains pays à chercher des alternatives au dollar.
Tensions sur les marchés financiers
Les politiques de Trump ont favorisé la dépréciation du dollar particulièrement par rapport à l’Euro et au Yen japonais dans un contexte où l’instauration des droits de douane ont installé pour certains opérateurs économiques un climat d’incertitude sur les marchés financiers mondiaux.
Sous cet angle, la chute du dollar aura un impact positif sur l’économie tunisienne avec la réduction du coût d’importation de certains produits de base parallèlement à une légère baisse du service de la dette extérieure et l’amélioration des avoirs nets en devises, sur le court terme.
Ce phénomène est bénéfique pour la Tunisie qui paie ses importations en hydrocarbures en dollar, ce qui va réduire les déficits, budgétaire et commercial.
La tendance baissière se poursuivra
Contrairement à ce que certains pensaient, cette tendance baissière se poursuivra et il semble que l’administration américaine veut délibérément faire baisser le taux de change du dollar pour booster les exportations et améliorer la compétitivité de l’économie américaine.
Il est à noter que depuis début avril, les marchés financiers internationaux vivent au gré d’une volatilité exacerbée par les annonces de tarifs douaniers imposés par les US, en particulier envers la Chine. Ce conflit commercial a fragilisé la confiance des investisseurs envers les actifs américains, qui se tournent vers l’Europe, et entraîné un affaiblissement du dollar au profit de valeurs refuges comme l’or.
Dans ce contexte pour le moins chaotique, on privilégie, clairement, une approche prudente, avec une exposition limitée aux actions et valeurs américaines et une préférence pour les actifs européens, tout en restant attentif à une possible détente sur les politiques tarifaires dont les premiers signes se sont manifestés récemment.
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