La corruption se porte bien dans le monde, une pléthore de pays ont même récolté les pires résultats depuis plus d’une décennie. Transparency International, qui publie chaque année l’indice de perception de la corruption, a établi que 47 pays sur les 180 scrutés ont obtenu en 2024 leur plus faible score depuis 2012, date à laquelle il a instauré sa méthodologie actuelle pour son classement mondial.
L’indice qui permet de prendre le pouls de la corruption dans l’espace public est tombé hier mardi 11 février. Transparency a accompagné son enquête 2024 avec ce commentaire : “les niveaux de corruption dans le monde restent alarmants” et “les efforts pour les réduire s’essoufflent“.
Par ailleurs l’organisation a pointé les risques mondiaux induits par le fléau de la corruption dans le combat contre le changement climatique. La déficience de transparence et de mécanismes de responsabilisation des acteurs fait monter la probabilité des détournements ou usages illicites des fonds dédiés à la lutte contre les effets du réchauffement climatique. Le rapport souligne aussi que “l’influence indue“, qui est le fait surtout du secteur privé, bloque les actions ambitieuses.
A noter que Transparency jauge la perception de la corruption dans le secteur public sur la base de 13 sources de données, dont la Banque mondiale, le Forum économique mondial et des sociétés privées de conseil et de gestion des risques. Avec ces indicateurs l’organisation établit un classement de 180 pays et territoires sur une échelle allant de 0, “très corrompu”, à 100, “très propre”.
La moyenne mondiale demeure la même en comparaison avec 2023, à 43, avec plus de deux tiers des pays récoltant un score inférieur à 50, ont fait savoir les rédacteurs du document. Le Danemark garde sa place de leader avec un score de 90 points, le même qu’en 2023 ; puis viennent la Finlande, 88 points et Singapour, 84 points. La Nouvelle-Zélande perd sa troisième position, elle est désormais quatrième, -2 points, avec une note de 83.
Le Soudan du Sud est dans les bas fonds avec à peine 8 points, pire que la Somalie et ses 9 points. Ensuite il y a le Venezuela (10 points) et la Syrie (12 points).
Dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) le combat contre la corruption est poussif car les élites politiques verrouillent les mécanismes de contrôle tout en faisant main basse sur les richesses, a déclaré le groupe. Mais c’est l’Afrique subsaharienne qui a la note moyenne la plus faible de toutes les régions, 33.
Le classement des 10 pays africains les plus corrompus :
*Soudan du Sud
*Somalie
*Libye
*Erythrée
*Guinée-Équatoriale
*Soudan
*Burundi
*République démocratique du Congo
*Zimbabwe
*Guinée-Bissau
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