Le Hezbollah libanais a annoncé avoir fait exploser des engins piégés contre des forces israéliennes qui tentaient de s’infiltrer ce jeudi à la frontière sud du Liban, causant des morts et des blessés.
Les forces israéliennes ont été ciblées alors qu’elles tentaient de pénétrer dans la région de Marun al-Ras. Le Hezbollah affirme avoir repoussé toutes les tentatives de progression israélienne, infligeant de lourdes pertes à l’armée ennemie.
Détails de l’opération du Hezbollah
Selon le Hezbollah, des combattants ont piégé des soldats israéliens appartenant à la brigade Golani, alors qu’ils tentaient de contourner la ville par l’ouest. Dans un autre incident, une force israélienne a été prise pour cible avec des explosifs, entraînant de nombreuses pertes parmi les troupes.
En réponse à ces attaques, les médias israéliens ont évoqué un “incident grave” dans le nord, précisant que des hélicoptères évacuaient les soldats tués et blessés. Les sources militaires israéliennes ont rapporté que des soldats de la brigade Golani ont été touchés par des engins explosifs lors d’une incursion au Liban.
La brigade Golani : une unité d’élite de l’armée israélienne
La brigade Golani est l’une des unités d’élite de l’armée israélienne, créée en 1948, peu après la création de l’État d’Israël. Cette brigade est réputée pour ses opérations terrestres, notamment dans les zones complexes et hostiles. Elle se distingue par ses membres aguerris, entraînés à opérer dans des terrains variés, tels que les montagnes, les forêts et les environnements urbains.
Connue pour sa ténacité et son engagement, la brigade Golani a participé à de nombreux conflits, y compris la guerre du Liban en 2006 et les opérations menées dans la bande de Gaza. La participation de cette brigade à l’incursion récente au sud du Liban souligne la gravité des affrontements actuels entre l’armée israélienne et le Hezbollah.
Intensification des frappes de missiles
Simultanément, le Hezbollah a lancé une série de frappes massives de missiles sur plusieurs cibles, dont la ville de Tiberias et diverses colonies israéliennes situées dans le nord. Selon les affirmations du Hezbollah, ces attaques sont une réponse aux agressions israéliennes contre les civils. Le groupe a utilisé des missiles Falaq et Borkan pour viser les positions israéliennes, notamment dans les zones de Saasa, Shumaira, Maskaf-Aam, Kfar Giladi, Admit et Yaroun.
Les frappes n’ont pas épargné les mouvements des forces israéliennes à travers la frontière : des cibles situées dans le secteur du monastère ont été touchées par des tirs d’artillerie qui auraient causé des dégâts considérables. Les autorités israéliennes ont indiqué qu’environ 50 missiles et deux drones avaient été lancés depuis le Liban vers le nord d’Israël en une heure, tandis que le total s’élèverait à près de 200 missiles depuis le matin. Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent les dégâts subis par plusieurs colonies visées.
Riposte israélienne et menaces
En représailles, l’aviation israélienne a mené quatre nouvelles frappes aériennes contre la banlieue sud de Beyrouth et d’autres localités du sud du Liban. La veille, des frappes similaires avaient visé un bâtiment dans la zone de Bachoura à Beyrouth, tuant neuf personnes, dont sept secouristes, et blessant quatorze autres, selon le ministère de la Santé libanais.
L’armée israélienne a également averti les habitants de 25 villages du sud du Liban de les évacuer immédiatement, sous peine de bombardements imminents. En parallèle, elle a menacé de frapper le passage frontalier d’Al-Masna, affirmant qu’il est utilisé par le Hezbollah pour introduire des armes depuis la Syrie.
Bilan humain
Depuis le début de l’offensive israélienne contre le Liban le 23 septembre dernier, le conflit a fait plus de 1 900 morts et plus de 9 000 blessés. L’attaque a également provoqué le déplacement de 1,2 million de personnes à l’intérieur du Liban et vers la Syrie.
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