Tunisie

Complot contre l’Etat : Le juge boucle une nouvelle enquête, elle fera de sacrés dégâts

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Une tuile de plus sur la tête du chef de file des islamistes, Rached Ghannouchi, parmi les 19 affaires judiciaires qui le cernent. Du fond de sa cellule – et il n’est pas près d’en sortir – le président d’Ennahdha a appris que le juge d’instruction près le Tribunal de première instance de Tunis vient de boucler l’instruction dans une affaire qui mouille Ghannouchi, son gendre Rafik Abdessalem, Maher Zid, Youssef Nouri, Ahmed Mechergui, Mohamed Samti et Mokded Mejri…

Deux lourdes charges ont été retenues par le juge : complot dans le but de porter atteinte à la sûreté intérieure et changer la forme du gouvernement plus incitation des gens à s’armer les uns contre les autres, sur la base des articles 68 et 72 du Code pénal. Les suspects ont été déférés devant la Chambre des mises en accusation près la Cour d’appel de Tunis, rapporte ce mercredi 5 juin le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis, Mohamed Zitouna, devant la presse.

La même source rappelle que les faits datent du Ramadan 2023, ils ont été ébruités par l’enregistrement d’une rencontre “secrète” entre certains des mis en cause, une audio qui avait fuité sur les réseaux sociaux. On y percevait clairement, d’après M. Zitouna, un appel à la désobéissance. L’enregistrement avait été diffusé, toujours selon lui, sur de nombreuses pages à des fins de collusion contre les structures de l’État.

Par ailleurs le porte-parole du Tribunal a déclaré que les perquisitions effectuées chez Ghannouchi et ailleurs ont permis de mettre la main sur des preuves accablantes qui établissent que tout ce beau monde a trempé dans ce funeste projet. Il a parlé de plans pour s’en prendre aux organismes publics, pour former des groupes et monter des officines secrètes afin de frapper l’Etat au coeur…

Il a également évoqué des ressources financières pour accomplir ces crimes contre la nation et l’utilisation des réseaux sociaux pour ventiler un chapelet de rumeurs et fausses informations dans l’optique de braquer la population contre les autorités, inciter les citoyens à la désobéissance et semer la discorde entre le peuple et les structures de l’État.

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