Une escalade diplomatique inédite
La tension diplomatique entre la France et l’Algérie a franchi un nouveau seuil ce mardi 15 avril 2025. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a lancé une mise en garde claire à l’égard d’Alger, menaçant de représailles si la décision d’expulser douze agents diplomatiques français est maintenue.
Cette mesure, annoncée lundi par les autorités algériennes, intervient en réaction à l’arrestation en France d’un agent consulaire algérien, placé en détention pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire en lien avec une entreprise terroriste, selon le parquet national antiterroriste (Pnat).
Une décision jugée « regrettable » par Paris
Interrogé sur France 2, Jean-Noël Barrot a jugé la décision algérienne « regrettable » et a averti que Paris prendra des mesures équivalentes en cas de non-retrait dans les heures à venir :
« Si l’Algérie persiste à vouloir expulser des fonctionnaires français, nous n’aurons pas d’autre choix que de prendre des mesures similaires. »
Le ministre a insisté sur le fait que cette décision pourrait compromettre les efforts bilatéraux en cours, bien qu’il affirme vouloir maintenir le dialogue :
« Le contact n’est pas rompu. Ma responsabilité est de le maintenir. »
L’Algérie accuse, Paris dément tout lien politique
Selon Alger, l’arrestation de l’agent consulaire algérien aurait été « spectaculaire et ostentatoire », menée « sur la voie publique » par les services français. Le régime considère cette opération comme un acte de provocation directe.
Jean-Noël Barrot, de son côté, a tenu à dissocier cette affaire du contexte politique, en assurant que Bruno Retailleau n’était pas lié à la procédure judiciaire, et en rappelant le principe de la séparation des pouvoirs :
« Il n’a rien à voir avec cette procédure, qui relève strictement du parquet antiterroriste. »
Cette nouvelle crise met en lumière la fragilité persistante des relations diplomatiques entre Paris et Alger. Le sort des douze agents français expulsables pourrait bien devenir un tournant dans les équilibres diplomatiques à l’heure où la coopération sécuritaire et migratoire est plus que jamais sous tension.
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