Près de la moitié des millennials et de la génération Z envisagent de quitter leur emploi si leurs attentes salariales ne sont pas satisfaites d’ici 2025.
Une enquête menée par Checkr auprès de 3 000 travailleurs américains met en lumière une réalité qui inquiète les entreprises : l’insatisfaction croissante des jeunes générations face à leur rémunération et leurs conditions de travail.
Qui est la génération Z ?
La génération Z regroupe les personnes nées entre 1997 et 2006, actuellement âgées de 18 à 27 ans. Ces jeunes adultes, ayant grandi dans un monde hyperconnecté et en pleine mutation, portent un regard critique sur le marché du travail.
Ils attachent une grande importance à la rémunération, au bien-être professionnel et à un équilibre vie privée-vie professionnelle.
Un écart générationnel marqué
Selon l’enquête, 51 % de la génération Z et 47 % des millennials (28-43 ans) envisageraient de quitter leur poste sans augmentation de salaire en 2025, contre seulement 20 % des baby-boomers (60-69 ans).
Cette différence s’explique par des attentes et des priorités distinctes entre les générations. Alors que les baby-boomers valorisaient la sécurité de l’emploi et la loyauté envers leur entreprise, les plus jeunes perçoivent le travail comme une relation transactionnelle. Pour eux, rester dans une entreprise doit offrir des perspectives concrètes : augmentation salariale, flexibilité et respect.
Pourquoi une telle insatisfaction ?
Les jeunes générations estiment que leur travail est souvent sous-évalué. Seulement 43 % des membres de la génération Z jugent leur salaire équitable, contre 50 % pour les baby-boomers. Par ailleurs, leur niveau de satisfaction au travail est plus faible : 25 % pour la génération Z et 42 % pour les millennials, contre 50 % pour la génération X (44-59 ans).
L’inflation et la hausse du coût de la vie sont également des facteurs clés. Alex Beene, professeur d’éducation financière, souligne que les jeunes employés, en début de carrière, sont plus enclins à changer d’emploi pour améliorer leur rémunération.
Une loyauté en déclin
Pour les générations plus âgées, rester fidèle à son entreprise était une norme, souvent vue comme un gage de stabilité. Cependant, cette vision est en train de changer radicalement. Comme l’explique Michael Ryan, expert financier, “la loyauté traditionnelle au travail a été bouleversée”. Aujourd’hui, les jeunes générations cherchent avant tout à maximiser leurs opportunités, refusant de rester dans des entreprises où elles se sentent sous-estimées.
Les attentes des jeunes travailleurs
Les millennials et la génération Z ne demandent pas uniquement de meilleurs salaires. Ils souhaitent :
- Des opportunités de développement professionnel,
- Des environnements de travail flexibles,
- Un respect accru de leur contribution,
- Et des avantages sociaux compétitifs.
Amy Stewart, directrice de recherche chez Payscale, anticipe que ces attentes pourraient s’intensifier avec le changement d’administration américaine, impactant encore davantage le marché du travail.
Les entreprises face à ce défi
La montée des attentes salariales et professionnelles pose un défi majeur aux employeurs. Pour Kevin Thompson, expert financier, “les entreprises doivent comprendre qu’elles doivent payer plus cher pour attirer et retenir les meilleurs talents.” Les employeurs doivent également adapter leurs pratiques pour répondre aux aspirations de ces générations, au risque de voir une fuite massive de talents.
Moralité : un monde du travail en transformation
Les démissions massives attendues en 2025 ne sont pas qu’une question de rémunération. Elles reflètent une transformation profonde des relations entre employés et employeurs. Les millennials et la génération Z exigent davantage de respect, d’opportunités et de reconnaissance. Si les entreprises veulent éviter une crise de fidélisation, elles devront revoir leurs stratégies pour répondre à ces nouvelles attentes.
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