Economie

Donald Trump cède face à la réalité économique américaine

Partager

Le triomphalisme de Donald Trump a fini par céder face à la réalité économique des Etats-Unis. En une semaine, le locataire de la Maison Blanche est passé d’un discours de leader invincible à celui plus conciliant d’un président plus pragmatique qui se rend finalement compte que l’économie de son pays a aussi ses fragilités. 

Marché de la dette, inflation, pression des GAFAM, Trump est forcé de revenir à « la raison » et limiter la portée de son arme des barrières douanières. Le séisme provoqué par la guerre commerciale sur le marché de la dette américaine a forcé Trump à faire un recul sur son offensive face aux partenaires commerciaux de son pays. 

Plus que son impact sur le marché boursier et le choc des baisses des indices financiers, la décision de l’application des nouveaux tarifs douaniers a provoqué une vente éclair des bons du Trésor américain créant un mouvement de panique au niveau du marché de la dette auquel Trump ne s’y attendait pas. « Je surveillais le marché des obligations », a-t-il fini par reconnaître pour justifier la suspension de l’application des droits de douanes pour 90 jours, car, dit-il, encore « les surtaxes douanières ont effrayé un peu les investisseurs ». 

Le marché des obligations concerne les échanges des emprunts par les pays, avec pour condition : plus les obligations d’un pays sont attractives pour les investisseurs, plus leur taux d’intérêt baisse. 

Mais lorsque la dette d’un Etat s’avère plus risquée, le taux des obligations ou appelé aussi « rendement » prend la direction de la hausse. Après l’annonce des droits de douane, les bons du Trésor américain ont suivi deux trajectoires. 

Ils ont d’abord été plébiscités, en suscitant l’intérêt des investisseurs comme placement refuge en plein quasi-crash boursier. Les investisseurs ont donc, selon les calculs de l’Administration américaine, pris en premier lieu la décision de vendre des actions boursières pour acheter des obligations d’Etat, qui sont des actifs sécurisés. 

Toutefois, un deuxième mouvement est arrivé, contre l’attente de l’Administration américaine, où les investisseurs ont lâché les emprunts publics américains, exprimant une méfiance quant à la fiabilité de leur placement. 

Laissez un commentaire
Publié par
Mohamed Ben Abderrazek