L’administration de Donald Trump a annoncé vendredi la suppression immédiate de 400 millions de dollars de subventions fédérales à l’université Columbia, à New York. L’ancien président républicain accuse l’établissement de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour lutter contre le harcèlement des étudiants juifs sur son campus.
Cette décision, qualifiée de “première série d’actions”, pourrait précéder d’autres annulations de financements, selon un communiqué conjoint de quatre agences fédérales. Elles pointent du doigt “l’inaction face au harcèlement persistant des étudiants juifs”, une situation depuis le 7 octobre 2023, date des attaques du Hamas contre le pays occupant Israël.
Depuis plusieurs mois, les campus américains, et en particulier Columbia, sont secoués par des manifestations d’étudiants pro-palestiniens opposés aux bombardements israéliens à Gaza et au soutien de l’administration Biden à Israël. Columbia a notamment été critiquée pour sa gestion de ces tensions : sa présidente, qui a démissionné depuis, a été accusée de laxisme face à des actes antisémites, tout en réprimant sévèrement les groupes pro-palestiniens.
Le 30 avril 2024, sous pression, la direction de l’université avait fait intervenir la police de New York pour déloger des manifestants, entraînant l’annulation de la cérémonie de remise des diplômes. Une situation qui illustre le climat explosif régnant sur les campus américains, où les débats autour du conflit israélo-palestinien divisent professeurs, étudiants et administration.
Cette sanction financière marque un tournant dans la politique de Donald Trump vis-à-vis des universités, qu’il accuse régulièrement d’être des bastions de la gauche radicale et de l’antisémitisme.
Si cette décision devait s’étendre à d’autres établissements, elle pourrait redessiner le paysage de l’enseignement supérieur aux États-Unis et raviver les tensions politiques en pleine année électorale.
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