Economie

Dora Milad (Présidente de la FTH) : 50% de l’endettement hôtelier représente des intérêts de retard

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Le dossier de l’endettement des établissements touristiques est préoccupant. En effet, la dette de ces établissements auprès des banques a atteint 4,2 milliards de dinars à fin septembre 2024.

“50 % de nos dettes sont constituées d’intérêts de retard. D’autres secteurs  économiques sont aussi endettés que l’hôtellerie, qui elle, est une industrie capitalistique lourde nécessitant des investissements initiaux importants. Le ralentissement de cette activité, à chaque crise, a eu un impact significatif sur la capacité de remboursement de nombreuses unités”, explique Mme Dora Milad, Présidente de la Fédération Tunisienne de l’Hôtellerie (FTH), lors d’une déclaration accordée à Tunisie Numérique, en marge du 26ᵉ Forum international du magazine Réalités sur les défis et nouvelles tendances du secteur du tourisme en Méditerranée.

“Bien que l’État ait tenté de soutenir l’hôtellerie après les événements de 2015 et la crise covid, les mesures sont restées insuffisantes. Il faut une période de trois à quatre ans pour redémarrer et retrouver le niveau d’activité habituel mais durant ces années de  récession, le compteur bancaire, lui, continue de tourner !”, ajoute Mme Dora Milad, qui appelle à une réflexion approfondie sur cette problématique de l’endettement.

“Une entreprise touristique est une unité de production à fort potentiel. Dans une situation exceptionnelle, des mesures exceptionnelles sont nécessaires. Pour réduire le poids de l’endettement et apurer les intérêts de retard, pour relancer l’investissement afin de répondre à la demande croissante des marchés, nous devons tous nous asseoir autour de la table, ministères concernés par le développement du secteur, établissements bancaires et représentants de l’industrie touristique.

C’est en adoptant une approche constructive et positive, où chaque partenaire est gagnant, que nous pourrons accélérer la tendance de reprise et donner un nouveau souffle au tourisme tunisien. Un hôtel fermé, c’est une perte d’emplois, de valeur ajoutée  et de ressources pour l’Etat. », conclut-elle.

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