Alors que le boycott implique de s’abstenir d’acheter quelque chose en signe de protestation, le buycott consiste à encourager l’achat de produits ou services spécifiques en raison de convictions ou de valeurs positives
Le boycott a longtemps été utilisé comme moyen de protestation, le buycott émerge comme une réponse positive, incitant les consommateurs à voter avec leur portefeuille pour promouvoir des valeurs nationales, éthiques et sociales.
Le boycott dans l’histoire
Les boycotts de consommateurs remontent au moins au 18e siècle avec une protestation contre le sucre lié à l’esclavage en Grande-Bretagne.
Cette stratégie a été utilisée au 20e siècle pour combattre l’apartheid en Afrique du Sud et a été largement utilisée contre Israël à travers le mouvement de Boycott, Désinvestissement et Sanctions.
Coca-Cola et PepsiCo dans le collimateur
Coca-Cola et son concurrent PepsiCo ont investi des centaines de millions de dollars pendant des décennies pour créer une demande pour leurs boissons gazeuses dans les pays à majorité musulmane, de l’Égypte au Pakistan.
Désormais, ces marques mondiales sont confrontées à la concurrence des sodas locaux dans ces pays, en raison de boycotts des consommateurs qui ciblent ces marques emblématiques de l’Amérique, en période de guerre à Gaza.
En Égypte, les ventes de Coca ont chuté cette année, tandis que la marque locale V7 a exporté trois fois plus de bouteilles de sa propre cola au Moyen-Orient et dans la région élargie que l’année dernière.
Au Bangladesh, un tollé a forcé Coca-Cola à annuler une campagne publicitaire contre le boycott.
Et au Moyen-Orient, la croissance rapide de Pepsi a disparu après le début de la guerre à Gaza en octobre.
De nombreux consommateurs qui évitent Coca-Cola et PepsiCo citent souvent le soutien des États-Unis à Israël au fil des décennies, y compris dans la guerre actuelle et continue avec le Hamas.
Certains consommateurs décident de faire des choix différents dans leurs achats en raison de la perception politique.
Les boycotts impactent selon les experts les géographies particulières telles que le Liban, le Pakistan et l’Égypte.
Les revenus totaux de PepsiCo de sa division Afrique, Moyen-Orient et Asie du Sud étaient de 6 milliards de dollars en 2023, selon les communiqués de résultats. La même année, les revenus de Coca-Cola de sa région Europe, Moyen-Orient et Afrique étaient de 8 milliards de dollars, selon les documents de la société.
Dans les six mois suivant les attaques du 7 octobre qui ont déclenché l’invasion et le génocide de Gaza, les volumes de boissons de PepsiCo dans la division Afrique, Moyen-Orient et Asie du Sud ont à peine augmenté, après avoir enregistré des croissances de 8 % et 15 % dans les mêmes trimestres de 2022/23, selon l’entreprise.
McDonald’s en a fait les frais aussi
La guerre contre Gaza a mis au grand jour les limites du modèle de franchise, le modèle rentier préféré des grandes multinationales.
McDonald’s en a fait les frais puisque depuis le début du massacre de Gaza, la célèbre enseigne est boycottée à cause de son soutien ouvert à l’état sioniste et son armée.
Cette prise de position n’a pas été au goût ni des franchisés, ni des consommateurs dans plusieurs pays à travers le monde et notamment en Egypte, en Turquie et au Maroc.
Juste en Egypte, les franchises McDonald’s auraient perdu plus de 70% de leur chiffre d’affaires.
Le modèle McDonald’s a ses failles, jouer la pleine carte de l’américanité dans un réseau essentiellement opéré par des franchises est de plus en plus risqué surtout après le génocide consenti des gazaoui.
Les appels au boycott font mal, très mal la maison mère de McDonald’s comme à d’autres multinationales prosionistes.
Au fur et à mesure que le bilan du génocide confirmé s’aggrave, les campagnes de boycott contre de grandes entreprises se multiplient et se renforcent. Et la liste des entreprises ‘‘proches’’ du colon sioniste se rallonge.
Du boycott au buycott : Un réponse constructive
Sous le poids croissant des préoccupations éthiques, un mouvement de buycott gagne du terrain, incitant les consommateurs à choisir délibérément des marques nationales en réponse au soutien de certaines marques internationales envers les sionistes.
Dans ce contexte, certains consommateurs se tournent vers des marques nationales, écartant celles qui sont perçues comme soutenant les sionistes.
Les motivations derrière ce buycott varient, allant des préoccupations politiques aux convictions éthiques.
Certains consommateurs estiment que leur pouvoir d’achat peut être un moyen efficace de défendre des valeurs nationales, en privilégiant des marques qui s’alignent sur des principes éthiques et sociaux perçus comme essentiels.
Ce phénomène se répercute par des conséquences sur la consommation des produits symboliques de l’impérialisme dans les pays arabes, au point de relancer le succès de marques de soda locales.
Le buycott émerge comme une réponse constructive permettant aux consommateurs de soutenir activement des entreprises nationales dont les valeurs correspondent à leurs convictions.
Dans ce paysage de consommation en évolution, le buycott pourrait bien devenir une force motrice pour le changement positif, incitant les entreprises à adopter des pratiques plus responsables.
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires