Politique

Effondrement meurtrier à Sidi Bouzid : Kais Saïed dénonce l’inaction et exige des sanctions

Effondrement meurtrier à Sidi Bouzid : Kais Saïed dénonce l’inaction et exige des sanctions

Tunis, le 15 avril 2025 – Le président de la République, Kais Saïed, a reçu ce lundi 14 avril 2025 au Palais de Carthage la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, pour faire le point sur l’état de plusieurs services publics en Tunisie, dans un contexte marqué par une vive émotion nationale.

Lors de cette entrevue, le chef de l’État a réaffirmé que la révolution législative, entreprise dans le cadre de « la bataille de la libération nationale », ne saurait atteindre ses objectifs sans l’implication de responsables porteurs d’un véritable esprit de lutte, de sacrifice et de dévouement.

Ce rappel solennel intervient dans le sillage d’un drame ayant profondément choqué l’opinion publique : la mort tragique de plusieurs élèves à la suite de l’effondrement d’un mur vétuste dans un établissement scolaire de la ville de Mazzouna, située dans le gouvernorat de Sidi Bouzid. Le mur en question, affaibli depuis longtemps, s’est écroulé de manière brutale, alors qu’il avait résisté à un séisme de magnitude 4 sur l’échelle de Richter survenu le 17 février dernier.

Le président a souligné avec amertume que ce type de murs « n’a pas besoin de comités ni d’experts », mais simplement d’être reconstruits de fond en comble. Il a ainsi dénoncé l’inaction, l’attentisme administratif et le manque d’anticipation qui ont conduit à cette tragédie, insistant sur le fait que ce n’est pas la seule législation qui doit être réformée, mais également les mentalités et les pratiques de gestion publique.

En réponse à ce drame, Kais Saïed a ordonné que toute personne ayant failli à son devoir soit tenue pour responsable, appelant à établir les responsabilités sans tarder. Il a également donné des instructions claires pour prévenir la répétition de tels accidents à l’avenir, en appelant à l’accélération des travaux de réhabilitation et d’entretien dans toutes les institutions éducatives présentant des signes de vétusté.

Cette déclaration présidentielle, marquée par un ton ferme, vise à mettre fin à l’impunité administrative et à rappeler que la sécurité des élèves, tout comme celle de tous les citoyens, dépend avant tout de la vigilance et de la réactivité de l’État dans la gestion de ses infrastructures.

Alors que le pays continue d’œuvrer à la réforme de son appareil législatif et institutionnel, l’appel du président à une révolution dans la pensée sonne comme un avertissement aux responsables : aucune réforme ne saurait être efficace sans un changement profond de culture administrative.

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