On vous parlait déjà de la dynamique Kamala Harris en juillet dernier, de ses bons sondages, de la vitesse avec laquelle la vice-présidente engrange les dons pour sa campagne électorale. La démocrate, qui a écrasé le milliardaire lors de leur débat télévisé, est tellement gonflée à bloc que le républicain Donald Trump a redit ce jeudi 10 octobre qu’il n’est pas question de remettre ça. L’ex-président, qui n’a peur de rien ni de personne, pas même de la mort, est terrorisé par l’aplomb et la vivacité d’esprit de la démocrate. Elle a surpris tout le monde, ce qui explique sans doute les ralliements massifs, même des ténors républicains ont rejoint le phénomène Harris…
Et que dire après le milliard de dollars qu’elle a collectés en un temps record, à peine 3 mois, pour muscler sa campagne électorale. Aux USA la présidentielle est une affaire d’idées, de projet de société, de programme économique et tout le toutim, mais c’est aussi une affaire de sous, de gros sous. Les campagnes électorales coûtent un bras et plus on est blindé financièrement plus on tape dans l’oeil et les oreilles des électeurs, à coups de films publicitaires qui mobilisent les meilleures agences du pays. L’argent-roi, encore plus dans la politique.
Aucun postulant à la Maison-Blanche n’avait ramassé aussi rapidement un tel montant, surtout que Kamala Harris est entrée très tardivement dans la course après le retrait in extremis du président Joe Biden. Elle a “a récolté la somme record d’un milliard de dollars [environ 915 millions d’euros]”, rapporte The New York Times. Trump est très loin de pouvoir en dire autant. Les dons ont atteint des sommets après l’attentat raté de Pennsylvanie, c’est terminé.
Avec cet argent collecté directement pour la campagne de la vice-présidente et les fonds amassés par les comités démocrates, dont le Comité national démocrate, Kamala Harris pourra financer un grand réseau de bureaux et d’employés de campagne, notamment dans les 7 États où tout se joue. “Cette somme historique n’inclut pas les fonds versés aux super PAC alliés“, précise le journal…
Les super PAC (comités d’action politique) sont des structures indépendantes des partis qui peuvent légalement collecter et dépenser des montants illimités pour appuyer un candidat à l’élection. Autant dire que d’ici le scrutin du 5 novembre prochain il y a de fortes chances que Kamala Harris engrange de l’argent à des niveaux inédits. Mais déjà à titre de comparaison les fonds collectés par Trump “pour l’ensemble de l’année 2024” montent à près de “853 millions de dollars [environ 780 millions d’euros] de concert avec le Parti républicain“, souligne la même source.
Des candidats, dont Biden et Trump il y a 4 ans, avaient pu amasser plus d’un milliard de dollars, avec le coup de main de leurs partis, mais sur une période plus longue. Ce qui est stupéfiant “c’est la rapidité avec laquelle Kamala Harris a atteint le seuil du milliard. Aucun candidat à l’élection présidentielle n’avait encore jamais levé autant de fonds aussi rapidement après son entrée en lice“.
L’équipe de campagne de la démocrate n’a pas souhaité commenter ce seuil historique, du reste elle n’a pas encore “annoncé le montant des fonds collectés en septembre, en partie parce qu’elle craint que le fait de se vanter de l’abondance des dons ne diminue l’intérêt des donateurs dans les dernières semaines de la course électorale“. Par ailleurs les collaborateurs de la vice-présidente sont préoccupés “par la capacité des super PAC républicains financés par des milliardaires à influer sur la course“, conclut le journal.
Donc l’inquiétude est encore de mise dans le cercle démocrate, mais j’en connais deux pour qui c’est carrément l’angoisse à mesure que montent les financements et les sondages de Harris : Le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Ce dernier a reçu en pleine face, en août 2024 à Washington, tout le mal que la vice-présidente pense des atrocités de Tsahal à Gaza. Les oreilles de Poutine aussi ont sifflé, pour ce qu’il fait aux Ukrainiens…
Si Harris gagne en novembre prochain Israël et la Russie entendront parler du successeur de Biden.
Laissez un commentaire