Diaspora

Élections en France : Un député RN inquiet de l’impact des appels au vote des Musulmans

Élections en France : Un député RN inquiet de l’impact des appels au vote des Musulmans

En réponse aux récentes déclarations de Chams-Eddine Hafiz, doyen de la Grande Mosquée de Paris, encourageant les électeurs musulmans, et particulièrement les Algériens, à ne pas voter pour le Rassemblement National, le parti d’extrême droite a pris des mesures.

Hafiz avait appelé les musulmans à voter contre l’extrême droite lors des élections européennes du 9 juin 2024, écrivant sur le site de la Grande Mosquée de Paris : “En tant que Français et musulmans, notre devoir est de participer activement aux élections pour renforcer notre démocratie.”

La réaction du Rassemblement National

Le Rassemblement National, anciennement connu sous le nom de Front National et dirigé par la famille Le Pen, a réagi par l’intermédiaire du député Julien Odoul. Celui-ci a adressé une question parlementaire numérotée 18504 à Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, accusant Hafiz d’ingérence algérienne dans les affaires françaises.

Dans sa question, Odoul critique sévèrement les déclarations de Hafiz, les qualifiant d’inacceptables pour un représentant religieux, et remettant en cause la neutralité de la Grande Mosquée de Paris.

Accusations de soutien implicite au Hamas

Julien Odoul va plus loin en accusant Hafiz de soutien implicite au Hamas, soulignant son refus de reconnaître cette organisation comme terroriste. Il mentionne une déclaration de la mosquée après l’attaque du 7 octobre 2023, où le Hamas a frappé Israël.

Selon Odoul, Hafiz aurait omis de condamner les actions du Hamas et aurait plutôt soutenu la résistance palestinienne. Odoul avance également que la Grande Mosquée de Paris reçoit un financement annuel de 2 millions d’euros de l’Algérie, et questionne comment l’Algérie réagirait si une institution partiellement financée par la France intervenait dans ses élections.

La crainte de l’influence Musulmane

Cette question parlementaire reflète la crainte du Rassemblement National face à l’appel de Chams-Eddine Hafiz, qui pourrait influencer les électeurs musulmans à voter contre leur parti.

Cette peur est amplifiée par la possibilité que cet appel réduise les chances du parti d’extrême droite aux élections législatives prévues pour la fin du mois.

La liberté d’expression et la politique

Les lois françaises garantissent aux électeurs le droit de s’unir pour défendre leurs intérêts contre tout candidat menaçant, au même titre que tous les citoyens. Cette liberté est fondamentale pour la démocratie française, où chaque communauté peut faire entendre sa voix dans le processus électoral.

Les déclarations de Chams-Eddine Hafiz soulèvent également la question de la liberté d’expression religieuse en France. En tant que doyen de la Grande Mosquée de Paris, Hafiz représente une voix influente parmi les musulmans français. Son appel à voter contre le Rassemblement National est une expression de ses valeurs et convictions, qui trouve un écho important dans sa communauté.

Pourtant, cette liberté d’expression est contestée par certains, qui estiment que les institutions religieuses devraient rester neutres politiquement. Cette controverse illustre la tension entre l’expression des valeurs religieuses et la politique en France, un pays où la laïcité est un principe central.

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