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Emmanuel Macron au G20 : Réformer une gouvernance mondiale en crise

Emmanuel Macron au G20 : Réformer une gouvernance mondiale en crise

Lors de la session plénière du G20 à Rio de Janeiro, le président français Emmanuel Macron a plaidé pour une réforme ambitieuse de la gouvernance mondiale. Face aux défis actuels, le chef de l’État français a souligné l’urgence d’une action collective, dénonçant une gouvernance en panne, inefficace et mal représentative.

Priorités géopolitiques : conflits mondiaux et crises humanitaires

Emmanuel Macron a commencé par évoquer les grandes crises internationales, appelant à des actions fermes :

  • Libération immédiate des otages par le Hamas.
  • Cessez-le-feu immédiat à Gaza et au Liban.
  • Fin de la guerre d’agression russe en Ukraine.
  • Protection des civils dans tous les conflits.
  • Mobilisation pour les crises au Soudan et dans la région des Grands Lacs.

Ces enjeux illustrent, selon le président, les limites actuelles de la gouvernance mondiale, incapable de prévenir ou résoudre efficacement ces crises.

Constat d’une gouvernance mondiale en panne

Emmanuel Macron a dressé un constat sévère de la situation actuelle, mettant en avant trois failles principales :

  1. Mauvaise représentation : de nombreux pays, notamment d’Afrique et d’Amérique latine, restent exclus des instances décisionnelles clés comme le Conseil de Sécurité de l’ONU, le FMI ou la Banque mondiale.
  2. Efficacité insuffisante : les décisions prises peinent à être mises en œuvre de manière concrète.
  3. Dysfonctionnement global : des désaccords entre membres sapent la crédibilité des institutions internationales.

Une réforme en cinq principes

Le président français a présenté cinq principes essentiels pour une réforme durable de la gouvernance mondiale :

  1. Principe d’universalité

    • Élargir les membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour inclure l’Afrique et l’Amérique latine.
    • Réformer le FMI et la Banque mondiale pour une représentation équitable.
    • Garantir le respect des principes de la Charte des Nations Unies, notamment la souveraineté des États et le droit humanitaire.
  2. Principe d’effectivité

    • Assurer que les décisions prises soient réellement appliquées, en renforçant les mécanismes de suivi et d’exécution.
  3. Principe de stabilité

    • Stabiliser les systèmes financiers mondiaux en prenant en compte les risques liés aux cryptomonnaies et à la prolifération des armes.
  4. Principe de cohérence

    • Aligner les agendas commercial, climatique et sécuritaire pour éviter des contradictions nuisibles à l’efficacité collective.
  5. Principe de responsabilité

    • Les économies les plus riches doivent assumer leurs responsabilités en matière de financement et d’accompagnement des pays en développement pour réconcilier développement économique et protection de l’environnement.

Une ambition partagée

Emmanuel Macron a salué l’engagement du président brésilien Lula et du président sud-africain Ramaphosa pour une réforme ambitieuse. Il a proposé la création d’un groupe de travail “Rio-Johannesburg” pour coordonner les efforts et présenter des résultats concrets lors des prochaines réunions internationales.

En conclusion, le président a souligné que cette réforme est essentielle pour répondre aux défis mondiaux actuels et redonner confiance aux citoyens dans les institutions internationales. Ce G20 pourrait ainsi marquer le début d’un renouveau dans la gouvernance mondiale.

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